Unifor

11/12/2024 | Press release | Distributed by Public on 11/12/2024 18:29

Défendre la négociation collective équitable et libre ainsi que le droit de grève

L'imposition d'un arbitrage exécutoire pour mettre fin de façon abrupte au lock-out dans les ports de la Colombie-Britannique et du Québec est un coup dur porté aux droits des travailleuses et travailleurs du Canada et cette décision ne fera qu'encourager les employeurs, des associations composées d'entreprises multinationales de partout dans le monde qui exploitent des milliers de ports à l'échelle internationale, à adopter la ligne dure.

Il est important de garder à l'esprit que c'était la décision de l'employeur de décréter un lock-out dans les ports.

Dans le cas des travailleuses et travailleurs du port de Québec qui ont été en lock-out pendant deux ans, la durée déraisonnable de ce conflit est attribuable au recours par l'employeur à des briseurs de grève, ce qui confirme la position défendue depuis longtemps par Unifor, c'est-à-dire que le recours aux briseurs de grève a pour effet de prolonger les conflits de travail.

Il s'agit d'un exemple parmi tant d'autres qui illustre à quel point il est important et urgent que la loi anti-briseurs de grève soit adéquatement mise en œuvre. Il est franchement absurde que la loi fédérale anti-briseurs de grève ait été adoptée et que, malgré tout, elle ne puisse pas être mise en application pour aider ces travailleuses et travailleurs dès maintenant.

Unifor est solidaire des travailleuses et travailleurs des ports.

Il s'agit d'une tentative flagrante des employeurs du secteur fédéral de bafouer les droits des travailleuses et des travailleurs. Nous avons été témoins de ce genre de tactiques à maintes reprises et Unifor continuera de défendre le droit des travailleuses et travailleurs à la négociation collective libre.

La campagne anti-briseurs de grève d'Unifor a mis en évidence des scénarios identiques à celui qui est en train de se produire aujourd'hui dans les ports.

À titre de plus grand syndicat du secteur privé, Unifor négocie avec quelques-uns des plus grands employeurs au pays dans les secteurs sous réglementation fédérale. Plusieurs négociations contractuelles sont en cours et de nombreuses autres commenceront dans les prochains mois. Unifor sera sans doute confronté au même genre d'effort coordonné de la part des chefs de la direction qui chercheront à contourner le processus de négociation collective équitable en espérant obtenir une intervention catégorique de la part du gouvernement. Cette situation est inacceptable.

Au Canada, les travailleuses et travailleurs ont le droit de faire la grève et de négocier une convention collective équitable à la table de négociation. Unifor continuera de défendre ce droit, qui comprend notamment le droit de grève.