12/03/2024 | News release | Distributed by Public on 12/03/2024 10:43
Nombre de ces enfants ayant perdu des membres n'ont pas accès à des services de réadaptation pour faire face aux blessures qui ont bouleversé leur vie à cause de cette guerre dans l'enclave palestinienne.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu'une personne sur quatre blessée pendant la guerre a subi des blessures qui ont changé sa vie et aura besoin de services de rééducation, notamment pour les amputations et les lésions de la moelle épinière.
Dans un message posté sur le réseau social X, le chef de l'UNRWA a également mis en lumière les personnes nécessitant des soins spéciaux « qui ont souffert en silence » pendant ce conflit, notant qu'une famille sur cinq interrogées avant le 7 octobre comptait au moins une personne handicapée.
« Leurs histoires sont rarement racontées. Mais la guerre a également provoqué une épidémie de lésions traumatiques sans que des services de rééducation soient disponibles », a affirmé Philippe Lazzarini.
Le Comité des droits des personnes handicapées des Nations Unies avait souligné, le 27 mai 2024, qu'avant le conflit du 7 octobre 2023 entre Israël et le Hamas, 21 % des ménages de Gaza avaient déclaré avoir au moins un membre de la famille handicapé. Près de 58.000 personnes handicapées avaient été identifiées dans la base de données officielle du Bureau central palestinien de statistique.
Depuis le 7 octobre, plus de 1.000 enfants ont été amputés, selon un décompte effectué en fin mai 2024.
« Toutefois, ces chiffres pourraient grimper en flèche après sept mois de guerre et d'escalade des hostilités », avait précisé ce Comité, relevant qu'il est encore « difficile d'obtenir des données et des informations fiables sur les personnes handicapées ».
Selon l'Agence sanitaire mondiale de l'ONU (OMS), 1,3 milliard de personnes - soit 16 % de la population mondiale - souffrent aujourd'hui d'un handicap important. Les personnes handicapées font partie des personnes les plus marginalisées dans les situations d'urgence. Elles sont 2 à 4 fois plus susceptibles de risquer la mort, des blessures et des déficiences car elles sont moins à même d'échapper aux dangers des chemins inaccessibles ou de voir leurs produits d'assistance endommagés.
Le rapport mondial de l'OMS sur l'équité en matière de santé pour les personnes handicapées montre que si des progrès ont été accomplis ces dernières années, le monde est encore loin de réaliser ce droit pour de nombreuses personnes handicapées qui continuent de mourir plus tôt, d'être en moins bonne santé et d'être plus limitées que les autres dans leur fonctionnement quotidien.
Ces mauvais résultats en matière de santé sont dus aux conditions injustes auxquelles sont confrontées ces personnes dans tous les domaines de la vie, y compris dans le système de santé lui-même.
Le rapport invite les États membres de l'OMS à prendre des mesures pour faire progresser l'équité en matière de santé pour les personnes handicapées. Il invite également la société civile, y compris les organisations de personnes handicapées, et les autres partenaires du secteur de la santé à collaborer et à plaider en faveur de la mise en œuvre des recommandations contenues dans le rapport et à atteindre le niveau de santé le plus élevé possible pour tous.
Le rapport propose 40 actions ciblées et globales que les pays peuvent mettre en œuvre pour renforcer leurs systèmes de santé et réduire les inégalités en matière de santé pour les personnes handicapées.
Indépendamment du contexte et des ressources, tous les gouvernements et les partenaires du secteur de la santé doivent s'engager à placer l'équité en matière de santé pour les personnes handicapées au centre des actions du secteur de la santé, à donner des moyens d'action à ces personnes et à les inclure, et enfin à suivre les résultats obtenus.