UNHCR - Office of the United Nations High Commissioner for Refugees

07/04/2024 | Press release | Distributed by Public on 07/04/2024 02:43

Alors que la guerre au Soudan se prolonge, des millions de personnes vivent toujours dans des camps de déplacés

Dans la ville frontalière sud-soudanaise de Renk, Filippo Grandi a rencontré Babiker Suliman, réfugié soudanais et père de 10 enfants, qui a fui El Fasher, la capitale de l'Etat soudanais du Darfour Nord, en décembre de l'année dernière.

« Nous avons marché pendant une semaine pour échapper à la violence », a expliqué Babiker. « Nous avons tout abandonné derrière nous et avons été séparés de nos proches. Lorsque nous sommes arrivés ici, nous avons dû dormir dehors sur la route. Le vent soufflait, c'était difficile, surtout pour ma mère âgée de 90 ans. »

Depuis que la guerre a éclaté, plus de 150 000 réfugiés soudanais et 550 000 Sud-Soudanais de retour chez eux sont entrés dans le pays depuis le Soudan. Babiker fait partie des plus de 9 000 personnes actuellement hébergées dans un centre de transit à Renk, où les nouveaux arrivants bénéficient d'un abri temporaire et d'une assistance élémentaire en attendant d'être transférés vers d'autres sites. Le HCR, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés, travaille avec le gouvernement pour relocaliser les réfugiés soudanais dans des camps permanents et pour transférer les rapatriés sud-soudanais vers leurs régions d'origine.

Mahamoud Alnaji Teawa, 52 ans, et sa famille ont récemment été transférés de Renk vers le camp de réfugiés de Jamjang, situé à des centaines de kilomètres au sud-ouest de l'État de l'Unité, au Soudan du Sud. Ils ont fui les combats autour de leur petit village situé à l'ouest d'Omdurman, près de la capitale soudanaise, en se rendant d'abord à Kosti, puis en franchissant la frontière du Soudan du Sud.

Dès qu'il s'est installé dans le camp, Mahamoud a ouvert un petit commerce grâce à l'argent envoyé par son frère qui vit aux États-Unis. Il a d'abord installé une station de recharge solaire où les gens peuvent venir recharger leur téléphone moyennant paiement. Il a ensuite étendu son activité à la vente d'articles d'épicerie.

« Nous n'entendons plus de coups de feu », se félicite ce père de sept enfants. Après avoir échappé au conflit, la priorité de Mahamoud est de faire ce qu'il peut pour subvenir aux besoins de sa famille et réduire sa dépendance à l'égard de l'aide humanitaire.

« J'ai pu améliorer la vie de ma famille, notamment en achetant des lits, de sorte que, comme vous pouvez le voir, nous ne dormons plus à même le sol comme avant. Je veux [utiliser les bénéfices de mon activité] pour compléter l'aide alimentaire que nous recevons des Nations Unies et pour éviter de devoir emprunter de l'argent, pour être autonome et devenir indépendant. »