09/12/2024 | News release | Distributed by Public on 09/12/2024 21:12
Partout dans le monde, des jeunes et des moins jeunes réagissent à cette menace en adoptant de nouvelles approches du travail de la terre qui peuvent non seulement prévenir une dégradation accrue, mais aussi offrir de nouvelles possibilités de subsistance.
La question de la désertification, de la sécheresse et de la restauration des terres est débattue lors d'une réunion mondiale des parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), qui se tient à Riyad, en Arabie saoudite, jusqu'au 13 décembre.
Dans le sud de l'île de Madagascar, au large de la côte est de l'Afrique, des terres productives ont été perdues à un rythme alarmant à cause du sable poussé à l'intérieur des terres agricoles par des vents saisonniers puissants.
Les communautés qui vivent ici sont parmi les plus vulnérables de Madagascar et, à mesure que les sols sablonneux qu'elles cultivent se dégradent, elles ne peuvent plus cultiver leurs terres et leurs moyens de subsistance sont menacés.
Mais aujourd'hui, avec le soutien des Nations Unies, les communautés cultivent des plantes de sisal, qui sont résistantes aux conditions difficiles et bien adaptées à un environnement plus aride.
Lorsqu'elles sont cultivées en grilles, elles peuvent contribuer à sécuriser la couche arable et à prévenir l'érosion. Cela signifie moins de tempêtes de sable et plus de possibilités de travailler la terre.
« Avant, sur le terrain où nous nous trouvons, il n'y avait rien, que du sable. Nous ne pouvions donc pas cultiver. Mais maintenant, nous avons planté du sisal, ce qui a été bénéfique pour le village », a déclaré Lydia Monique Anjarasoa.
En Arabie saoudite, Abdullah Ibrahim Alissa a décrit comment la terre aride sur laquelle il a grandi au nord de la capitale du pays, Riyad, s'est détériorée et a subi les effets de la désertification.
Ces terres sont situées dans le parc national rocheux de Thadiq, connu pour ses vallées encaissées. Actuel gestionnaire du parc, M. Alissa a pris en charge un projet de réhabilitation du parc de 660 kilomètres carrés. Il s'agit de planter 250.000 arbres et un million d'arbustes et de construire des barrages en terrasses pour recueillir les rares eaux de pluie de la région.
« Grâce aux projets de boisement, à la protection et à l'entretien, la région a complètement changé », a dit M. Alissa.
La restauration du parc national de Thadiq fait partie d'un plan plus vaste de l'Arabie saoudite visant à reverdir d'immenses étendues désertiques dans le pays et à l'étranger. Cette initiative vise à lutter contre la sécheresse, la désertification et la dégradation des sols, qui menacent les pays d'Asie occidentale et d'Afrique du Nord.
Les trois quarts des terres arables de la région sont déjà dégradées et 60 % de la population est déjà confrontée à la pénurie d'eau, un chiffre qui devrait augmenter d'ici à 2050.
L'Arabie saoudite s'est associée au Secrétariat exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification pour lancer l'initiative mondiale du G20 sur les terres, qui vise à réduire la dégradation des terres de 50 % d'ici à 2040.
Le changement climatique, la dégradation des sols, la flambée des prix et les conflits ont rendu encore plus précaire la vie déjà difficile des agriculteurs de la région du Sahel en Afrique, mais les communautés se sont rassemblées, avec le soutien du programme intégré de résilience du Programme alimentaire mondial (PAM), pour cultiver une vie meilleure.
Foureyratou Saidou, mère célibataire de quatre enfants et veuve depuis peu dans la région de Tilaberi au Niger, fait partie des quelque trois millions de personnes de la région qui ont bénéficié de l'initiative, qui promeut la réhabilitation des terres, la diversification des moyens de subsistance, les repas scolaires, les interventions nutritionnelles et l'amélioration de la production agricole et de l'accès aux marchés.
« Dans ce jardin, nous cultivons et récoltons des oignons, des tomates, de la laitue et d'autres légumes que nous mangeons et que nous pouvons vendre sur le marché local », a-t-elle expliqué. « Avant, nous n'avions pas grand-chose pour vivre. Maintenant, nous en avons, et nous ne voulons pas partir ».
Grâce à un meilleur accès aux marchés, Mme Saidou peut vendre les aliments qu'elle ne consomme pas à la maison et subvenir aux besoins de ses enfants.