WHO - World Health Organization Regional Office for Europe

04/25/2023 | Press release | Distributed by Public on 04/25/2023 14:33

L’OMS/Europe aide les pays à améliorer la qualité des statistiques sur les dépenses de santé

À mesure que les systèmes de santé changent pour s'adapter à l'évolution de la démographie, des types de maladies rencontrées et des mécanismes de financement complexes, il est de plus en plus souvent demandé aux gouvernements de fournir des données transparentes et précises sur les dépenses de santé. Pour répondre à ce besoin précis, l'OMS/Europe exhorte à présent les pays à recourir au système international des comptes de la santé (SCS) établi conjointement par l'OMS, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et Eurostat.

Lorsque les pays sont en mesure de recueillir des données précises sur les dépenses de santé, ils peuvent évaluer leurs ressources en matière de santé, l'efficacité et l'efficience de l'allocation des ressources et l'équité dans la prestation des soins de santé. Cela peut également aider à suivre les progrès accomplis dans la réalisation d'objectifs importants, tels que la couverture sanitaire universelle.

Le SCS est un cadre qui aide les pays à mieux comprendre comment les dépenses consacrées à la santé sont réparties. Par exemple, il peut aider à identifier les bénéficiaires des dépenses, l'objectif pour lequel ces dépenses sont appliquées (quelles maladies ou pathologies), le type de soins fournis (prévention, soins ambulatoires ou hospitaliers), et les sources de fonds ainsi que les systèmes de financement.
Au cours de ces 6 dernières années, les pays d'Europe orientale, d'Asie centrale et des Balkans occidentaux ont manifesté un intérêt croissant pour un recours au SCS afin de contrôler les dépenses de santé. L'OMS répond à cette demande en apportant un soutien technique aux pays pour développer et produire des données probantes et les utiliser dans l'élaboration des politiques.

Contrôler les dépenses de santé grâce au SCS

L'OMS/Europe a récemment organisé un atelier conjoint pour les décideurs politiques et les experts financiers du secteur de la santé issus de 16 pays d'Europe orientale, d'Asie centrale et des Balkans occidentaux, afin d'encourager les gouvernements à passer à une nouvelle phase de suivi des dépenses de santé.

Organisée à Istanbul (Türkiye) , la 5e réunion européenne sous-régionale sur le contrôle des dépenses de santé grâce au SCS a été l'occasion de réitérer l'engagement en faveur d'un affinement et d'une plus grande transparence des données relatives aux dépenses de santé dans ce groupe de pays.

« Les données des comptes de la santé offrent un panorama complet des dépenses de santé dans les pays de la Région européenne de l'OMS et permettent la comparaison de ces dépenses au niveau international, de sorte que les décideurs politiques peuvent prendre des décisions en connaissance de cause », déclare le docteur Tamás Evetovits, chef du Bureau de l'OMS pour le financement des systèmes de santé à Barcelone, le bureau de l'OMS/Europe qui dirige les travaux dans ce domaine. Les résultats obtenus grâce à la normalisation de la notification des données sur la base de la méthodologie du SCS sont publiés dans la Base de données mondiale sur les dépenses de santé, qui est largement utilisée. Ainsi, les chercheurs, les décideurs politiques et les autres acteurs concernés peuvent facilement y accéder pour élaborer des politiques et des plans stratégiques fondés sur des données probantes.

Un facteur clé lié à la méthodologie du SCS est la nécessité de présenter régulièrement des statistiques sur les comptes de la santé et d'élaborer des rapports sur mesure qui donnent un bon aperçu du système de santé d'un pays. Cela permet de répondre aux priorités de santé publique telles que le renforcement des soins de santé primaires et des services de santé mentale, et de mettre en évidence le reste à charge pour les médicaments.

« Pour accroître la pertinence et l'utilité des comptes de la santé au niveau national, les États membres sont encouragés à orienter le suivi de leurs rapports sur les dépenses de santé d'après les aspects des politiques qui sont les plus pertinents dans leur contexte national spécifique. Les pays bénéficient non seulement du soutien personnalisé de l'OMS, mais aussi des analyses comparatives sur les aspects les plus sensibles des systèmes de santé au niveau régional, produites par notre bureau grâce aux statistiques des comptes de la santé », ajoute Baktygul Akkazieva, administratrice technique au Bureau de l'OMS pour le financement des systèmes de santé à Barcelone.