12/02/2024 | News release | Distributed by Public on 12/02/2024 11:14
L'Envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Geir O. Pedersen, a déclaré dimanche surveiller de près la situation sur le terrain, soulignant que les derniers développements posent « de graves risques pour les civils et ont de graves conséquences pour la paix et la sécurité régionales et internationales ». Selon la presse, Alep, la deuxième ville de Syrie, est passée sous le contrôle de forces rebelles, qui auraient progressé au milieu de violents combats.
Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), plusieurs incidents de sécurité ont été signalés près du centre des Nations Unies à Alep. L'accès à l'aide humanitaire et les déplacements des civils sont de plus en plus perturbés en raison de la détérioration de la situation.
« Le 1er décembre, des rapports ont indiqué que la route Khanaser-Atharaya - une voie de sortie essentielle pour les personnes déplacées internes fuyant Alep - était coupée », a souligné l'OCHA dans son dernier rapport de situation humanitaire.
Sur le terrain, les hostilités dans le nord-ouest de la Syrie se sont intensifiées, avec des rapports d'escalade d'incidents dans plusieurs endroits. Le 30 novembre et le 1er décembre, des hostilités ayant des conséquences humanitaires importantes ont été signalées à Alep, Hama, Idleb, Dar'a, Damas rural et As-Sweida.
L'impact sur les civils comprend des déplacements, des morts et des blessés, ainsi qu'un accès restreint à l'aide humanitaire critique et aux services essentiels, y compris les soins de santé, l'eau, l'assainissement et l'hygiène, la protection et la nourriture nécessaire à la survie.
À Alep et à Idleb, les civils qui restent dans les zones touchées sont parmi les plus gravement affectés. En outre, les services essentiels à Alep ont été largement suspendus, y compris les nouvelles admissions dans les hôpitaux, l'approvisionnement en eau et les opérations de boulangerie, ce qui aggrave encore les souffrances des civils.
Avec ces derniers développements, les problèmes de santé publique s'aggravent en raison de la présence de corps non enterrés, du manque d'eau potable et du risque préexistant de maladies d'origine hydrique telles que le choléra. Les services de santé sont gravement perturbés, l'hôpital universitaire d'Alep ayant subi des dommages qui ont privé des centaines de patients de soins essentiels.
Des inquiétudes ont également été exprimées concernant l'hôpital psychiatrique Ibn Khaldoun, où 261 patients ont besoin d'un soutien immédiat pour la continuité des soins. Selon l'OCHA, un patient serait décédé à cause du froid.
À Hama, plus de 40 établissements ont cessé de fournir des services de survie et de maintien des fonctions vitales. L'hôpital national a atteint sa pleine capacité, tandis que les hôpitaux de Homs restent prêts à faire face aux situations d'urgence.
Par ailleurs, des milliers de personnes déplacées internes en provenance des zones touchées, principalement Alep et Idleb, sont accueillies dans tout le pays, les mécanismes d'enregistrement n'étant pas encore totalement mis en place dans de nombreux endroits. À Alep, des rapports sur la relocalisation et le déplacement de civils de Tal Refaat et des zones rurales environnantes ont été reçus à la suite des développements survenus le 1er décembre.
L'OCHA a donc lancé un outil de suivi pour surveiller les mouvements de population, la réponse humanitaire et la cartographie des capacités à Idleb. Au nord-ouest de la Syrie, les besoins prioritaires sont la nourriture, les articles non alimentaires et les secours de première nécessité.
La station d'eau Suliman Al Halabi, une source clé pour l'ouest de la ville d'Alep, reste inopérante car les équipes de maintenance ne peuvent pas accéder au site en raison des hostilités en cours.
Sur le plan sanitaire, du personnel médical du nord-ouest de la Syrie est arrivé pour soutenir l'hôpital universitaire d'Alep. Les hôpitaux pédiatriques du SARC à Alep restent opérationnels et continuent à fournir des services essentiels.
De son côté, le Programme alimentaire mondial (PAM) fournit des rations prêtes à consommer et du pain à l'hôpital en coordination avec le SARC, mais des ressources supplémentaires telles que le carburant, la sécurité et le soutien des volontaires sont nécessaires de toute urgence.