S&D - Group of the Progressive Alliance of Socialists & Democrats

10/17/2024 | Press release | Distributed by Public on 10/18/2024 01:13

Iratxe García au Conseil de l’UE : les Socialistes et Démocrates rejettent les plans concernant les centres de renvoi

En amont de la réunion du Conseil de l'UE qui commence aujourd'hui à Bruxelles, la présidente des Socialistes et Démocrates au Parlement européen, Iratxe García, a rencontré les leaders du Parti socialiste européen (PSE) afin d'aborder la position du groupe concernant l'agenda du Conseil de l'UE (EUCO) et les priorités de la famille progressiste vis-à-vis des auditions des commissaires désignés. Mme García a envoyé un message fort sur la nécessité d'adopter une approche holistique et alignée sur l'UE en ce qui concerne les défis migratoires, et a réitéré l'opposition du Groupe S&D à la création de centres de renvoi en dehors du territoire de l'UE devant servir au transfert des demandeurs d'asile.

La présidente du groupe S&D, Iratxe García, a déclaré :

« Notre position vis-à-vis de la stratégie migratoire n'a pas changé. Les progressistes se sont toujours opposés à toute externalisation de la politique d'asile ou de renvoi, car cela va à l'encontre du droit international sur lequel la législation de l'UE a été fondée, et en vertu duquel le droit d'asile est protégé, au même titre que le principe de non-refoulement. Toute discussion sur les renvois doit se faire sur la base d'une proposition législative. Nous ne pouvons pas envisager des centres de renvoi ou débattre de solutions innovantes sans une base écrite et ancrée dans le droit international, respectant les droits de l'homme et la dignité humaine.

« Je tiens à rappeler aux États membres que notre priorité doit maintenant être la mise en œuvre de la législation déjà approuvée : le nouveau Pacte sur l'asile et les migrations, qui a été adopté au mois de mai, ainsi que ce sur quoi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'est engagée au cours de la présentation des directives politiques de la Commission. »

Concernant les conflits au Proche-Orient et en Ukraine, Mme García a déclaré :

« Nous appelons les dirigeants de l'UE à aller plus loin, et à ne pas cantonner la position de l'UE à une référence générique et bien connue à la solution à deux États. Le Conseil de l'UE doit présenter une vision complète de l'action de l'UE visant à faciliter un véritable processus de paix qui obtiendra des résultats tangibles entre les Israéliens et les Palestiniens, avec le soutien de la communauté internationale.

« Les simples paroles de condamnation ne sont plus suffisantes. Il est temps d'utiliser toute notre puissance pour que le droit international l'emporte. Nous devons réexaminer l'accord d'association conclu avec Israël, prononcer des sanctions à l'encontre des représentants du gouvernement d'Israël qui nient l'existence d'un peuple palestinien, et agir pour imposer un embargo sur les armes afin que l'Union européenne ne soit pas complice des atrocités commises par Netanyahou.

« En ce qui concerne l'Ukraine, l'UE doit garantir le soutien au pays en renforçant de manière significative son soutien militaire, en autorisant l'Ukraine à frapper des objectifs militaires sur le territoire russe, et en s'engageant à lui fournir un soutien financier à long terme et à employer les actifs gelés de l'État russe pour armer et reconstruire l'Ukraine. L'Union européenne doit soutenir les réformes qui permettront d'accroître la résilience de la démocratie ukrainienne et la préparer à un avenir européen. La Russie doit payer pour son crime d'agression et ses crimes de guerre. Car attaquer le président russe Vladimir Poutine aux endroits depuis lesquels il attaque est l'essence même de l'autodéfense. Le peuple ukrainien n'a d'autre choix que de se battre pour sa survie. »

Au sujet de la compétitivité, la présidente du Groupe S&D a ajouté :

« Le débat sur la compétitivité a été à la traîne ces dernières décennies, alors que les efforts visant à déréglementer et abaisser les normes climatiques et sociales, en plus de la taxation réduite des entreprises, ont contribué à des déséquilibres croissants.

« Nous ne pouvons pas nous permettre d'attendre encore, et c'est pour cela que les Socialistes ont placé la compétitivité au cœur de leurs priorités. La compétitivité devrait se baser sur un modèle social fort qui garantit des emplois de qualité et un parc de logements publics, et qui consolide une Union qui est plus autonome et ose se réindustrialiser pour réduire ses vulnérabilités. Nous avons besoin d'une Union qui taxe les grandes fortunes, qui met en place de nouveaux instruments de financement en commun afin de concrétiser les transitions énergétique et numérique, et qui garantit notre défense. Et par-dessus tout, une Union qui soit un modèle de raison, de science, de culture, d'éducation, de défense des droits humains et de coexistence entre ses citoyens.