10/30/2024 | News release | Distributed by Public on 10/30/2024 13:56
« Le plastique nous étouffe », a déclaré le chef de l'ONU à un groupe intergouvernemental chargé d'élaborer un instrument international juridiquement contraignant sur la pollution plastique sur terre et dans l'eau. La réunion a eu lieu dans le cadre de la Conférence des Nations Unies sur la biodiversité à Cali, en Colombie.
D'ici 2050, il pourrait y avoir plus de plastique que de poissons dans les océans
« Chaque année, l'humanité produit plus de 460 millions de tonnes de plastique », a souligné M. Guterres. « La moitié de ce plastique est conçu pour un usage unique, c'est-à-dire qu'il est utilisé une fois et jeté. D'ici 2050, il pourrait y avoir plus de plastique que de poissons dans les océans ».
Soulignant le fait que les populations du monde entier « exigent » des mesures contre la pollution plastique, le Secrétaire général a exhorté les négociateurs réunis à Cali à conclure un accord d'ici à la fin de 2024 - comme les États membres s'y sont engagés à nouveau en septembre, lorsqu'ils ont adopté le Pacte pour l'avenir.
Une cinquième et potentiellement dernière réunion sur ce dispositif contre le plastique est prévue à Busan, en Corée du Sud, du 25 novembre au 1er décembre après les discussions de Colombie, qui elles-mêmes interviennent après plusieurs cycles de rencontres multilatérales depuis que les États membres ont convenu en 2022 de travailler sur une solution mondiale pour mettre fin à la pollution plastique.
M. Guterres a salué le Pérou et le Rwanda pour avoir introduit la proposition qui reconnaît l'impact néfaste des niveaux élevés et en augmentation rapide de la pollution plastique sur la santé humaine et la planète, à l'Assemblée de l'ONU sur l'environnement en mars 2022.
Bien que les discussions n'aient pas été simples, il est « vital » pour l'humanité et la planète de parvenir à une solution acceptée au niveau mondial, a insisté le chef de l'ONU, tout en notant que la pollution plastique « est partout - tout autour de nous et même à l'intérieur de nous - de nos mers à notre sang, en passant par notre cerveau ».
« Nous devons agir », a martelé M. Guterres. « C'est l'occasion de démontrer que le multilatéralisme, même s'il n'est pas toujours facile, peut être bénéfique pour les populations, la santé et l'environnement. »
De nombreux pays reconnaissent déjà le rôle important joué par les ramasseurs d'ordures dans la gestion des déchets municipaux.
Selon l'Alliance internationale des ramasseurs de déchets, les travailleurs collectent environ 60 % de l'ensemble du plastique destiné au recyclage dans le monde.
Conformément à l'appel du chef de l'ONU en faveur d'un traité mondial équitable qui tienne compte des besoins des ramasseurs de déchets et des autres personnes qui gagnent leur vie grâce à la collecte du plastique, l'Alliance a fait pression pour que soit reconnue au niveau international la vulnérabilité de nombreux travailleurs qui viennent souvent de communautés pauvres et marginalisées ; d'autres sont également des survivants d'abus, des minorités ethniques et des réfugiés climatiques.
Ces vulnérabilités sont mentionnées dans la résolution historique UNEA-5/14 de l'Assemblée des Nations Unies pour l'environnement visant à mettre fin à la pollution plastique, qui reconnaît la « contribution significative » des ramasseurs de déchets à la collecte, au tri et au recyclage des plastiques dans de nombreux pays.