Mairie de de Saint-Étienne

04/07/2024 | News release | Distributed by Public on 04/07/2024 00:20

De Rio à Saint-Étienne

Depuis 18 ans, Rildo Ribeiro de Souza enseigne la capoeira à Saint-Étienne.
Dès septembre, il ouvrira, avec son association Malungos, le premier centre sportif et culturel brésilien de la Métropole.

Du foot à la capoeira

« Avant, je faisais du foot », raconte Rildo. À la fin des années 80, l'adolescent de Rio de Janeiro commence l'apprentissage d'un art hérité de ses ancêtres et ses aïeux, dont son grandpère. Il a alors 15 ans.
« J'en avais un peu marre du foot. J'ai toujours été passionné par la capoeira parce que je voyais dans les rues de Rio des capoiéristes qui jouaient, comme mon grand frère. »

Cet art, à la croisée de la danse, de l'art martial, de la musique, du chant, de la comédie et de l'acrobatie, a une tradition : les participants prennent un « nom de ronde. »

Coutume née à la fin du XIXe siècle quand la capoeira était interdite au Brésil. Pour la pratiquer, les esclaves prenaient des surnoms afin de ne pas être reconnus par la police.
L'aîné de Rildo le rebaptise alors « Pedigree ». « C'est un statut qu'on donne aux animaux de race pure. Mon frère avait pris pour pseudo « bâtard », il voulait donc que je m'appelle Pedigree. » Pedigree commence à donner des cours de capoeira à Rio en 1996. En 2004, il obtient un diplôme universitaire (équivalence Staps) pour être professeur d'éducation physique.

Le 1er centre sportif et culturel brésilien stéphanois

Tombé amoureux d'une Française, Rildo et la future mère de son fils partent pour Lyon avec le groupe de capoeira Senzala en 2006. Rapidement, le couple s'installe à Saint-Étienne afin d'y développer cet art ancestral.
« Quand je suis arrivé, il y avait un groupe de capoeira mené par Thiago. Il m'a beaucoup aidé, il n'y avait pas de concurrence entre nous. D'ailleurs, les capoieristes n'aiment pas les compétitions, ce n'est pas dans la philosophie. »

Pedigree va appeler son association Malungos, vocabulaire inventé par les esclaves sur les bateaux provenant d'Afrique. « Comme ils étaient d'ethnies différentes, ce mot a été créé pour signifier les camarades, les partenaires dans les moments de difficulté. »

En 2016, Mestre Pedigree obtient à Saint-Étienne la certification de maître capoieriste. Plusieurs générations d'une même famille se sont formées à Malungos avec Mestre Pedigree. Certains même enseignent cet art dans la Métropole stéphanoise.

Ouverture en septembre 2024

En septembre prochain, avec le soutien de la Ville, le premier centre sportif et culturel brésilien stéphanois va ouvrir ses portes à la Jomayère. Il sera géré par l'association Malungos.
Au programme : activités sportives et culturelles brésiliennes telles que des cours de salsa, cours de portugais, de samba, de capoeira, mais aussi des danses africaines…
« La municipalité a beaucoup oeuvré pour que cela devienne possible. Saint-Étienne est ma ville de coeur. Elle qui m'a accueilli et donné des opportunités jusqu'à maintenant. »

> Plus d'infos sur capoeiraloire.com et au 06 50 62 08 08