10/29/2024 | News release | Distributed by Public on 10/29/2024 11:22
Il a évoqué l'attaque meurtrière dans la nuit à Beit Lahiya, dans le nord de Gaza, qui a fait au moins 90 disparus ou tués parmi les Palestiniens, dont 25 enfants, ce qui en fait l'une des attaques les plus meurtrières à Gaza depuis près de trois mois. Le conflit a désormais fait plus de 42.000 morts parmi les Palestiniens et 1.600 parmi les Israéliens depuis octobre 2023.
A Genève, un porte-parole du Bureau des droits de l'homme des Nations Unies s'est dit consterné par cette attaque meurtrière par les forces israéliennes contre un immeuble résidentiel de cinq étages abritant des enfants, des femmes et des personnes âgées.
« Les civils sont protégés par le droit international humanitaire. Nous prenons note de l'annonce des autorités israéliennes selon laquelle elles enquêtent sur l'incident. Une enquête rapide, transparente et détaillée doit être menée sur les circonstances de cette frappe et sur les responsabilités », a déclaré le porte-parole Jeremy Laurence.
Il a noté que « les restrictions sévères imposées par Israël à l'accès des agences d'aide humanitaire au nord de Gaza continuent d'empêcher l'acheminement d'une aide vitale aux civils dans le besoin ». « Il doit y avoir un cessez-le-feu maintenant », a-t-il ajouté.
« Nous avons besoin d'un cessez-le-feu et d'un accord de libération des otages à Gaza maintenant », a également exhorté Tor Wennesland devant le Conseil de sécurité à New York, avertissant que sans action immédiate, l'aide humanitaire ne pourra pas être augmentée pour répondre aux besoins de près de 2 millions de personnes déplacées.
Il s'est dit « très préoccupé par le fait que des faits sur le terrain sont établis » qui sapent les principes fondamentaux du processus de paix, potentiellement pour les années à venir. Cela inclut la tentative d'Israël de démanteler l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), a-t-il ajouté, alors que le Parlement israélien a adopté lundi deux lois interdisant les activités de l'UNRWA en Israël.
L'envoyé de l'ONU a déclaré aux membres du Conseil qu'une résolution politique au conflit israélo-palestinien doit être proposée parallèlement à la fin des mesures irréversibles et unilatérales sur le terrain qui sapent la solution à deux États.
« Nous avons besoin de toute urgence d'un ensemble d'accords pour établir un cadre politique et sécuritaire à Gaza conformément aux principes que j'ai exposés à plusieurs reprises devant ce Conseil », a-t-il dit. Cela doit inclure un gouvernement palestinien qui puisse réunifier Gaza et la Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem-Est - politiquement, économiquement et administrativement - sans réduction de son territoire ni déplacement de Palestiniens de la bande de Gaza, a-t-il ajouté.
L'Observateur permanent de l'État de Palestine auprès de l'ONU, Riyad Mansour, a affirmé, dans un discours au Conseil de sécurité, que les Israéliens sont en guerre avec l'ONU car ils continuent de « déclarer le Secrétaire général persona non grata, de tuer de mutiler, de torturer et de détenir le personnel de l'ONU, d'attaquer les Casques bleus et de s'efforcer de démanteler une agence de l'ONU ».
La nouvelle législation visant à détruire la capacité de l'UNRWA à servir la population civile palestinienne constitue « un nouveau niveau dans cette guerre contre l'ONU », a-t-il ajouté.
Alors que « toute la population du nord de Gaza risque de mourir », il a affirmé qu'Israël « redouble d'efforts pour commettre son génocide » et « parie que sa volonté de tuer et de coloniser l'emportera sur la volonté collective de la communauté internationale de sauver des vies et d'obtenir la liberté et la paix ».
Selon lui, Israël comprend que « pour poursuivre sa campagne génocidaire et coloniale, elle doit démanteler l'ordre international fondé sur le droit ou y inscrire une exception israélienne ».
« Allez-vous permettre à Israël de nous déshumaniser davantage dans le cadre de sa tentative de nous effacer ? », a-t-il demandé au Conseil, exhortant l'organe composé de 15 membres à « honorer la mémoire de ceux qui ont été tués et à sauver ceux qui peuvent encore l'être en décidant d'un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel ».
L'Ambassadeur israélien Danny Danon a invoqué le témoignage livré à l'ONU d'une otage libérée, brutalement agressée par ses gardes du Hamas, affirmant que son pays ne « détournerait jamais le regard » ni n'abandonnerait ceux qui sont toujours détenus.
En ce qui concerne les lois adoptées par la Knesset, qui interdiront l'UNRWA dans les 90 jours si elles entrent en vigueur, il a déclaré qu'il parlait depuis des années de « l'infiltration » de l'UNRWA par le Hamas.
Il a affirmé que l'agence onusienne n'était rien d'autre qu'une « façade terroriste », dont les installations étaient utilisées par les combattants du Hamas à Gaza.
Il a souligné le cas d'un employé de l'UNRWA qui, selon Israël, aurait été directement impliqué dans les attaques du 7 octobre 2023 et tué par la suite.
« J'ai souvent parlé dans cette enceinte de la nécessité d'une clarté morale, mais les réactions de cette institution et de son dirigeant à l'élimination d'un terroriste montrent clairement que cette clarté est perdue », a dit l'Ambassadeur israélien.
M. Danon a estimé que le Conseil de sécurité, la communauté internationale et « l'ensemble de l'ONU doivent accepter la réalité selon laquelle l'UNRWA-Gaza est au-delà de toute rédemption, de tout sauvetage et de toute réforme. Nous devons tourner une nouvelle page maintenant ».