Le Sommet du Futur - Nous devons continuer à défendre et à renforcer l'inclusion des personnes handicapées

Convoqué par le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies (ONU), le Sommet du Futur (22-23 septembre, New York) a été un moment clé dans le calendrier 2024 du multilatéralisme. Alors que les dirigeants mondiaux se sont réunis pour accélérer les efforts sur les engagements internationaux existants et pour répondre aux nouveaux défis mondiaux, l'inclusion du handicap a presque été laissée de côté.

Les dirigeants ont adopté le Pacte pour le Futur, qui comprend en annexe un Pacte mondial pour le numérique et une Déclaration sur les générations futures. Nous étions préoccupés par le fait que la première version du Pacte pour le Futur, publiée en décembre 2023, ne faisait aucune référence aux personnes handicapées et une référence très limitée à l'éducation inclusive. Une démonstration que la reconnaissance des droits des personnes handicapées et de l'inclusion du handicap ne peut pas être considérée comme acquise, et que la société civile doit rester vigilante et proactive dans son plaidoyer sur ce sujet.

Conscients de cette lacune, Humanity & Inclusion/ Handicap International et ses partenaires ont amplifié les préoccupations du mouvement des personnes handicapées, qui s'est beaucoup exprimé sur le manque de représentation dans le texte.

Ces efforts collectifs ont porté leurs fruits ! Le texte final du Pacte pour le Futur reflète mieux nos préoccupations : des références aux personnes handicapées sont incluses tout au long du texte, et bien que l'éducation n'ait pas son propre chapitre dans le Pacte, elle est maintenant intégrée dans d'autres chapitres. Une attention particulière est accordée aux personnes handicapées dans le contexte de la protection des civils dans les conflits armés, des technologies émergentes, y compris les technologies d'assistance, des droits de l'homme et de l'inclusion sociale, de la participation des jeunes et du renforcement du système des Nations Unies.

Si le Pacte pour le Futur n'apporte rien de très nouveau à l'agenda mondial, il réaffirme les engagements existants, dans un contexte où les deux tiers des objectifs de développement durable ne seront pas atteints d'ici à 2030, comme promis.

Au-delà du texte final, nous savons que l'impact du sommet ne sera mesuré que dans sa phase de mise en œuvre, qui nécessitera une volonté politique constante et des ressources (nationales et internationales) adéquates.

Le Sommet du futur marque un tournant. Alors que nous entrons dans la phase finale de la mise en œuvre de l'Agenda 2030, il ouvre la voie à des discussions sur l'après, avec de nouveaux objectifs mondiaux à convenir.