CUPE - Canadian Union of Public Employees

11/12/2024 | Press release | Distributed by Public on 11/12/2024 15:45

Imposer un retour au travail, c’est nuire aux travailleuses et travailleurs

Le SCFP est profondément déçu que le ministre fédéral du Travail impose un retour au travail dans les ports de Montréal et de la Colombie-Britannique. En obligeant les travailleuses et travailleurs à abandonner les lignes de piquetage qu'ils ont érigées légalement, il porte atteinte à leurs droits constitutionnels.

« L'Association des employeurs maritimes décrète un lock-out et, parallèlement, se plaint au ministre du chaos provoqué au pays par ses propres actions. Le ministre invite les employeurs à miner les droits fondamentaux des salarié(e)s plutôt qu'à répondre à leur demande d'une meilleure conciliation travail-vie personnelle », a affirmé Mark Hancock, le président national du SCFP.

Dans le cas du Port de Montréal, et du Port de Québec où un lock-out est imposé depuis plus de deux ans, les problèmes sous-jacents liés aux horaires persistent en raison de l'intervention du gouvernement dans les négociations collectives.

L'arbitrage exécutoire ne règle pas les problèmes d'horaires, qui doivent être résolus par les parties. Par conséquent, ces problèmes perdurent pendant des années.

« Il s'agit de lock-out et non de grèves. Ce sont les employeurs qui causent les arrêts de travail, puis qui demandent au gouvernement d'intervenir. Pourquoi négocieraient-ils de bonne foi en sachant qu'ils pourront compter sur l'appui du gouvernement fédéral? Le ministre devrait demander aux employeurs de retourner à la table de négociation. J'appelle le CCRI à rejeter cette ordonnance et à respecter les droits du travail », a ajouté Candace Rennick, la secrétaire-trésorière nationale du SCFP.

Les horaires sont au cœur du litige, à Montréal comme à Québec. Le ministre MacKinnon doit dire aux employeurs de revenir à la table avec une véritable offre qui répond aux préoccupations des travailleuses et travailleurs, plutôt que de céder à la pression des employeurs et de renier le droit à la négociation collective libre et équitable. Les travailleuses et travailleurs méritent mieux. Cette décision ne fait que prolonger le conflit et aggraver l'injustice.