12/18/2024 | News release | Distributed by Public on 12/18/2024 05:53
Selon le groupe sectoriel de l'ONU sur les abris, l'entrée limitée de matériaux pour la construction de refuge a permis d'assister seulement 285.000 personnes entre septembre et fin novembre 2024. Ce qui veut dire qu'au moins 945.000 Gazaouis ont maintenant besoin d'une tente sans délai pour affronter la pluie et le froid de l'hiver.
En attente à l'extérieur de Gaza, 58.000 kits de scellement et plus de 36.000 bâches ont déjà été achetés pour couvrir les besoins d'environ 400.000 personnes. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), il faudrait au moins deux mois pour les acheminer au rythme actuel de 10 camions d'abris par semaine admis à Gaza.
Ces derniers développements interviennent alors que le manque de couvertures et de vêtements chauds affecte de « manière disproportionnée » les enfants qui vivent dans des tentes de fortune, dont beaucoup ont été fournies par les agences d'aide au cours de l'année écoulée, mais sont devenues inutilisables en raison de l'usure et de la détérioration.
Face à ces nouveaux défis « menaçant la vie » des populations de l'enclave palestinienne, les organisations humanitaires s'efforcent de répondre aux besoins croissants d'abris en raison des bombardements qui touchent les camps de réfugiés, des déplacements récurrents de populations, mais aussi des inondations qui ont déjà endommagé les tentes.
Par ailleurs, l'Agence sanitaire mondiale de l'Onu (OMS) note que le manque d'abris adéquats aggrave les besoins sanitaires déjà considérables. Alors que les maladies infectieuses ont déjà connu un pic au cours de la dernière saison hivernale, avec l'augmentation des taux de malnutrition, ces maladies devraient avoir des conséquences plus graves cet hiver, en particulier pour les enfants.
Entre janvier et le 17 novembre 2024, l'OMS a enregistré plus de 1,2 million de cas d'infections respiratoires aiguës, plus de 570.000 cas de diarrhée aqueuse aiguë et près de 115.000 cas de syndrome de jaunisse aiguë.
A noter que lors d'une évaluation menée par l'OCHA le 8 décembre dernier à Khan Younis Est, le manque d'abris faisait partie des préoccupations majeures dans deux des quartiers qui accueillent près de 40.000 personnes.
A Ma'an et dans certaines parties de Bani Suhaila, les habitants vivent dans des maisons gravement endommagées ou complètement détruites, ou à proximité. Ces déplacés ont érigé sur les ruines des abris de fortune précaires qui risquent de s'effondrer à l'approche de l'hiver et de la saison des pluies.
Selon l'OCHA, il y a un besoin urgent d'aide durant l'hiver pour protéger les abris de fortune et les tentes des conditions hivernales difficiles. Les femmes de Bani Suhaila soulignent également l'urgence d'aider les enfants, en donnant la priorité à la fourniture de vêtements, de couches et de lait pour bébés, a ajouté l'Agence onusienne.
Ces informations préoccupantes sur la situation humanitaire surviennent alors qu'Israël continue de refuser l'acheminement de l'aide dans le nord de la bande de Gaza. Selon l'OCHA, les missions d'aide menées par les Nations unies dans ce gouvernorat continuent d'être massivement refusées, en particulier celles qui cherchent à atteindre les zones assiégées de Beit Lahiya, Beit Hanoun et certaines parties de Jabalya.
L'OCHA rapporte qu'hier mardi, trois missions humanitaires prévoyant d'apporter de la nourriture et de l'eau à certaines parties de la bande de Gaza Nord assiégée ont une fois de plus été rejetées par les autorités israéliennes. L'ONU a tenté d'atteindre ces zones assiégées à 40 reprises : 38 tentatives ont été refusées et deux ont été entravées.
« Répondre à leurs besoins essentiels signifie également faciliter le travail des Nations unies et de nos partenaires humanitaires, qui ont essayé de fournir de la nourriture, de l'eau, des soins de santé et d'autres formes d'assistance essentielle, mais qui se sont vus refuser ou empêcher l'exécution de leurs missions », a déploré l'OCHA, relevant que la situation autour de l'acheminement des missions dans le nord reste « extrêmement difficile ».