Ministry of the Interior and the overseas territories of the French Republic

08/09/2024 | News release | Distributed by Public on 08/09/2024 07:17

Coopération internationale olympique

Depuis le 22 juillet, le centre de coopération internationale (CCI) accueille plus de 200 officiers de liaison étrangers venus de pays participants aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.

Le centre de coopération internationale, dont l'objectif est de renforcer les échanges d'informations en matière de sécurité et de renseignement, est ouvert jusqu'au 8 septembre, date de la fin des Jeux Paralympiques.

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Il est 11h30 quand débute au centre de coopération internationale (CCI), installé dans le 7e arrondissement de Paris, le briefing quotidien consacré à la sécurité générale. Nathalie Faynel, commissaire divisionnaire à l'état-major de la direction de la coopération internationale de sécurité (DCIS) égrène devant les officiers de liaison étrangers les faits notables, en lien avec les Jeux, enregistrés lors des dernières 24 heures. « Nous leur communiquons des informations sur le nombre de forces de sécurité intérieure présentes sur le terrain, ainsi que le nombre d'interpellations et de gardes à vue effectuées, et nous leur faisons part de tout événement susceptible d'avoir un impact sur le déroulement de l'événement », prévient la policière, cheffe du CCI pendant toute la durée des Jeux Olympiques et Paralympiques.

Ce briefing « Sécurité générale » n'est toutefois pas le seul à se tenir quotidiennement au CCI. Chaque jour à 9h30, les officiers de liaison étrangers, membres des services de renseignement, sont conviés de leur côté au briefing « Renseignement » où leur sont communiquées les informations traitées par les différents services de renseignement français.

« Le CCI, qui regroupe 200 officiers de liaison étrangers de 191 pays, comprend en effet deux divisions : une division « Sécurité générale » et une division « Renseignement ». Cela nous permet de répondre de manière optimale à l'objectif qui nous a été fixé, celui d'assurer une coordination étroite avec les représentants des forces de sécurité intérieure des pays participants aux Jeux olympiques et Paralympiques. »

Nathalie Faynel, commissaire divisionnaire à l'état-major de la direction de la coopération internationale de sécurité (DCIS)

Cet objectif se décline en trois missions essentielles :

  • informer les représentants des services étrangers partenaires (forces de sécurité intérieure et services de renseignement) sur la situation sécuritaire en lien avec les jeux (état de la menace et analyse du risque) ainsi que sur tout événement d'ordre public susceptible d'impacter le déroulement des jeux ;
  • assurer le partage et la diffusion des informations touchant à la sécurité des ressortissants des pays représentés sur le territoire national à l'occasion des jeux ;
  • contribuer à l'information des autorités nationales sur l'ensemble des événements en lien avec la sécurité des Jeux.

"Mais attention, le CCI n'est pas un centre opérationnel, tient à préciser Nathalie Faynel, la responsabilité opérationnelle relève du préfet de Police de Paris ainsi que des préfets des départements où les épreuves se déroulent. Nous comptons cependant parmi nous des officiers de liaison qui sont en liaison permanente avec les centres de commandement de la préfecture de Police de Paris, de la Gendarmerie nationale et de la Police nationale, pour obtenir toutes les informations utiles à la coopération internationale ou pour répondre aux questions des officiers de liaison étrangers. Ajoutons enfin que ce centre ne se substitue pas non plus aux canaux de coopération internationale existants et que nous y accueillons les agences Europol, Interpol et Frontex."

« Ce centre est un véritable hub qui facilite les échanges, confirme Olivier Métivet, commissaire divisionnaire rattaché à la coordination nationale pour la sécurité des Jeux Olympiques et Paralympiques (CNSJ), en charge du centre de renseignement olympique (CRO). Il n'a certes pas de vocation opérationnelle, mais il constitue un point d'ancrage où toutes les questions annexes au travail opérationnel sont traitées. Chaque question que posent nos partenaires étrangers y trouve sa réponse.

Et pour que ce hub soit en mesure d'assurer sa mission, pas moins d'une centaine de policiers, gendarmes et personnels administratifs français officient au CCI, placé sous l'égide du préfet Thierry Mosimann, coordonnateur pour la sécurité des Jeux.

Si la gestion et l'animation du centre ont été confiées à la DCIS, le centre de renseignement olympique (CRO) est chargé de le piloter. Un partage des tâches expliqué par Olivier Métivet. « Le CRO est chargé de manager l'information. Cela signifie que tout renseignement remontant du terrain va passer au tamis du CRO. Ce management de l'information, c'est la garantie qu'il n'y ait pas d'angle mort. Quant à la DCIS, en tant que cheffe du centre, elle est chargée de gérer cette structure, d'en assurer son bon fonctionnement ».

Une semaine après la mise en place du centre, DCIS et CRO s'accordaient sur le fait que le centre remplissait amplement ses objectifs. « L'échange d'informations fonctionne parfaitement bien ».

« Ce modèle a « de fortes chances de devenir une référence » dans l'organisation de futurs grands événements. « Ce centre est exceptionnel. Même si la France a l'habitude d'organiser des grands événements qu'ils soient politiques, culturels ou sportifs, c'est la première fois que nous réunissons en un lieu unique l'ensemble de tout ce qui peut se faire en matière de coopération internationale, que ce soit dans les domaines de la sécurité publique et du renseignement ». »

Olivier Métivet, commissaire divisionnaire rattaché à la coordination nationale pour la sécurité des Jeux Olympiques et Paralympiques (CNSJ), en charge du centre de renseignement olympique (CRO)