Renault Group étend sa Collection d’art à de nouveaux artistes contemporains

Renault Group étend sa Collection d'art à de nouveaux artistes contemporains

Quand l'art s'invite sur un site industriel : Dan Rawlings réinterprète le mythe R5 à Douai

Le 21 mai dernier, un nouvel arrivant à la Manufacture de Douai, Ampere ElectriCity, poussait les portes d'un atelier et découvrait une silhouette inédite. Celle d'une voiture iconique réinventée par Renault : Renault 5 E-Tech electric. Ce « collaborateur » atypique, c'est Dan Rawlings, le célèbre artiste britannique connu pour son délicat travail de découpes du métal en une dentelle inspiréepar la nature.

Pendant plusieurs semaines, l'artiste a travaillé en résidence à Douaipour créer deux œuvres poétiques inédites à partir de Renault 5 E-Tech electric et d'une Renault 5 historique. Dessins préparatoires, découpes au plasma faites à la main, peinture et remontage des éléments du véhicule, autant d'étapes minutieuses pour que jaillisse l'émotion. Et quelle émotion !

Toutes les œuvres de Dan Rawlings ont un point commun : la nature. Et c'est en s'inspirant de la végétation autour du site industriel de Douai que l'artiste a composé la structure de découpe métallique de "sa" Renault 5 E-Tech electric en forme de ronces entremêlées.

Une œuvre poétique inédite qui unit automobile et nature

Après une étape de dessins préparatoires sur les surfaces de la caisse nue du véhicule, Dan Rawlingsa sculpté au plasma toute une dentelle de formes végétales dans les portières, le capot et le coffre. Une évocation poétique qui a émerveillé les regards des collaborateurs de Douai aux côtés de l'artiste.

Comme l'explique Anthony Ladiray, adjoint chef de Département Tôlerie à ElectriCity, « l'atelier de l'artiste a été installé dans le département Tôlerie, juste à côté de la ligne de production de notre Renault 5 E-Tech electric. On lui a fabriqué une caisse sur laquelle il a pu dessiner les motifs avant de les sculpter. »

Une fois les sculptures terminées, petit voyage en direction de l'atelier de peinture afin de revêtir la teinte jaune spécifique et mettre en valeur les motifs découpés. Une expérience inédite tant pour l'artiste que pour les collaborateurs de Douai.

Enfin, les différentes pièces du puzzle métallique ont été remontées avec l'aide des équipes de Montage, à la fois intriguées et séduites par la métamorphose du véhicule qu'ils fabriquent habituellement à quelques mètres de là. Une nouvelle naissance pour cette Renault 5 E-Tech electric et une grande fierté des collaborateurs de Douai autour de cet artiste qui a su si bien réinterpréter leur petit bijou.

« Faire entrer l'art et les artistes contemporains dans l'entreprise »

Un artiste au cœur d'une usine : une première ? Eh bien, non, car la relation de Renault avec l'Art date de près de 100 ans. « Cette démarche était vraiment pionnière et traduisait toute la vision avant-gardiste et audacieuse qui est encore aujourd'hui dans l'ADN de Renault »,rappelle Catherine Gros, VP Art Patrimoine & Mécénat.

Revenons quelques décennies en arrière. Dès 1967, Renault a entretenu avec des artistes contemporains,devenus célèbres depuis, un lien privilégié dans l'univers de l'industrie automobile française.

Sous l'impulsion de Pierre Dreyfus, P-DG de Renault, Claude Renard, cadre chargé des relations avec le personnel, crée en 1967 un service de mécénat inédit intitulé « Recherches, art et industrie ». L'objectif de ce service n'est pas seulement d'acquérir des œuvres pour diversifier les investissements, mais vraiment de faire entrer l'art et les artistes contemporains dans l'entreprise. Avec cette initiative, l'artiste quitte son atelier pour rejoindre un atelier de fabrication et y explorer de nouveaux horizons créatifs, bénéficier de conseils techniques, accéder aux équipements, échanger avec les opérateurs. Le personnel de Renault se trouve quant à lui exposé à un monde auquel il n'a pas habituellement accès, et cette rencontre agit comme un catalyseur, permettant de nourrir l'innovation qui est au cœur de l'entreprise.

La collection d'art Renault, constituée de près de 500 pièces, témoigne de la collaboration entre Renault et les artistes contemporains, comme Erró, Vasarely, Dubuffet et Tinguely ou Robert Doisneau. La Fondation Renault, gestionnaire de cette collection de fin 2020 à fin 2023, a réalisé au cours des dernières années un important travail, débutant par un inventaire complet des œuvres et de leur état de conservation. Cette étape de métamorphose de la Collection était nécessaire pour préparer la création d'un nouveau fonds de dotation pour l'art et la culture.

« Le fonds pour l'art va nous permettre d'impulser une nouvelle dynamique »explique Catherine Gros. « Dans l'esprit des œuvres pionnières et d'avant-garde qui composaient la collection dès l'origine, nous avons décidé de réinvestir dans le Street art. Un mouvement qui met l'art dans la rue fait naturellement écho à notre métier de constructeur automobile populaire. Un symbole d'audace et de créativité, tourné vers l'avenir ».Ce nouveau chapitre a été initié en 2023 avec les «Hommes en blancs » de Jérôme Mesnager (lire l'article) et s'est donc poursuivi avec le projet de Dan Rawlings qui renoue avec la vision de l'art « en train de se faire » dans les ateliers de fabrication du groupe. « L'ambition aujourd'hui est de rappeler notre lien historique entre l'art et l'industrie et de mettre cette collection en mouvement en la rendant visible au plus grand nombre» conclue Catherine Gros.

L'œuvre d'art de Dan Rawlings autour de Renault 5 E-Tech electric est visible à MAISON5, l'experience store éphémère de Renault dédié au lancement du véhicule, au cœur de Paris, depuis le 15 juin et jusqu'au 7 juillet. Une partie des œuvres de Erró autour de la R5 historique, datant des années 80, y est également exposée.

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