Province of Prince Edward Island

06/19/2024 | Press release | Distributed by Public on 06/19/2024 08:57

Semer des graines de culture grâce à un nouveau projet éducatif

Alors que sa pause-dîner est à peine entamée, un élève de 5e année de l'école François-Buote saisit un râteau et s'apprête à travailler à la création d'une plate-bande.

« Pouvons-nous retourner au travail maintenant? » demande-t-il à Jason MacNeil, coordonnateur de la programmation pour le Musée et la Fondation du patrimoine de l'Î.-P.-É. Il s'avère que cet élève n'est pas le seul, car un flot continu de ses camarades de classe sortent en courant de la salle de pause lorsque la nouvelle se répand qu'ils peuvent reprendre le travail dans leur jardin.

En quelques secondes, la zone est animée par le bruit des conversations et des râteaux qui remuent la terre. Le Village historique d'Orwell Corner sert de toile de fond au programme interactif.

« Ils ont été aussi enthousiastes toute la journée », explique M. MacNeil. Même le ciel couvert et les averses légères n'ont pas réussi à freiner leur enthousiasme.

C'était le premier jour où les élèves ont pu travailler dans leur jardin, dans le cadre du programme Agri-CULTURE Seeds of Change (graines de changement en agri-CULTURE).

Le programme, qui a démarré le mois dernier, est un projet éducatif financé par le programme de langues officielles du ministère fédéral du Patrimoine canadien.

Des élèves de l'école Mount Stewart Consolidated, de l'école François-Buote et de l'école Souris Regional collaborent à la création de trois jardins distincts représentant le patrimoine agricole mi'kmaq, acadien et écossais.

Le programme permettra aux élèves de l'Île de découvrir les traditions agricoles des Mi'kmaq, des Acadiens français et des colons britanniques.

Les élèves travailleront sous la direction de conseillers de la Première Nation Abegweit, de la communauté acadienne et du Musée et de la Fondation du patrimoine de l'Î.-P.-É.

« Le projet a démarré dans la salle de classe, précise M. MacNeil. Les élèves ont commencé à faire des recherches et à se rendre dans différentes communautés pour découvrir les différentes traditions agricoles. »

Une fois les recherches terminées, ils ont mis en pratique leurs nouvelles connaissances et ont commencé à créer des plates-bandes surélevées sur un terrain situé dans le Village historique d'Orwell Corner. À la fin du mois de juin, ils reviendront et développeront des programmes d'apprentissage basés sur leurs projets.

« À l'automne suivant, ils reviendront pour présenter leur projet aux élèves qui entreront en cinquième année cette année-là », explique M. MacNeil.

Outre la nature interactive et amusante du programme Agri-CULTURE Seeds of Change, M. MacNeil affirme que les élèves apprennent également des leçons précieuses sur les traditions d'autres cultures.

« Cela permet de rassembler toutes les traditions en un seul endroit où tout le monde peut les voir, déclare-t-il. Il y a des couches d'histoire comme il y a des couches d'habitants. Nous sommes obligés de raconter toute l'histoire. Cet endroit n'est pas seulement un village écossais. Si vous parlez de l'histoire de l'Île, vous parlez de l'histoire de l'immigration, à l'exception des peuples autochtones. »

L'aspect linguistique du programme est également un facteur important, ajoute M. MacNeil. L'apprentissage de la terminologie et du vocabulaire agricoles en anglais, en français et en mi'kmaq a été une expérience agréable pour les élèves.

« L'apprentissage interactif a été formidable, conclut-il. Ce type d'apprentissage s'enracine. On apprend beaucoup plus quand on "fait". De plus, il est harmonisé au programme scolaire, ce qui nous permet de compléter tout ce qui se passe dans les salles de classe. »