11/04/2024 | News release | Distributed by Public on 11/04/2024 08:44
Malgré l'instauration de pauses humanitaires, cette campagne a été retardé par les intenses bombardements israéliens et les ordres d'évacuation massive dans la partie septrionnale de l'enclave palestinienne.
« Malgré l'impact des attaques sur la campagne de vaccination contre la polio dans le nord de la #Gaza, plus de 94.000 enfants ont été vaccinés », a tout de même salué l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), rappelant que cela représente environ 79 % de l'objectif fixé pour le deuxième tour de la vaccination.
Mais pour l'UNRWA, ces pauses humanitaires sont « essentielles » pour le déploiement de cette campagne vitale. « Sans une trêve maintenant et durable, les enfants continueront à souffrir et à mourir », a ajouté l'UNRWA.
Cette campagne dans le nord survient dans un climat de regain de tensions et d'incessants mouvements de population. Un centre de vaccination contre la polio et la voiture d'un employé de l'ONU participant à la campagne de vaccination de ce week-end ont été ainsi la cible de tirs malgré la promesse d'une « pause humanitaire » dans les bombardements israéliens, a indiqué dimanche le Fonds de l'ONU pour l'enfance (UNICEF).
« Ce matin, le véhicule personnel d'un employé de l'UNICEF travaillant sur la campagne de vaccination contre la polio a été la cible de tirs de ce que nous pensons être un quadcopter alors qu'il traversait Jabalia - Elnazla. La voiture a été endommagée. Heureusement, l'employée n'a pas été blessée. Mais elle a été profondément ébranlée », a déclaré dans un communiqué, Catherine Russell, Directrice générale de l'UNICEF
« Au moins trois enfants auraient été blessés par une autre attaque à proximité d'une clinique de vaccination à Sheikh Radwan, alors qu'une campagne de vaccination contre la polio était en cours », a ajouté Mme Russell. « Ce week-end d'attaques dans le nord de la bande de Gaza a déjà été meurtrier. Au cours des seules 48 dernières heures, plus de 50 enfants auraient été tués à Jabalia, où des frappes ont rasé deux immeubles résidentiels abritant des centaines de personnes ».
Pour l'UNICEF, les ordres de déplacement ou d'évacuation ne permettent pas à une partie au conflit de considérer tous les individus ou objets d'une zone comme des cibles militaires. « Ils ne la dispensent pas non plus de son obligation de faire la distinction entre les objectifs militaires et civils, de faire preuve de proportionnalité et de prendre toutes les précautions possibles lors des attaques ».
Ces incidents sont intervenus alors que l'offensive terrestre dans le nord de Gaza s'intensifie autour de Jabalia, Beit Lahiya et Beit Hanoon. Le nord de Gaza est toujours assiégé depuis le début du mois d'octobre, et les agences humanitaires ne sont pas en mesure d'atteindre les personnes dans le besoin.
Selon les agences humanitaires, un effort international urgent est nécessaire pour permettre l'acheminement de l'aide critique et pour accorder aux agences humanitaires l'accès à la zone.
D'autant qu'à l'approche de l'hiver, le Programme alimentaire mondial (PAM) prévient que le manque de nourriture et d'autres fournitures humanitaires vitales entrant dans la bande de Gaza pourrait bientôt dégénérer en famine si des mesures immédiates ne sont pas prises. En octobre, le PAM n'a atteint que 40 % des 1,1 million de personnes visées par l'aide alimentaire à Gaza, avec des rations réduites en raison de la baisse des niveaux d'aide.
D'une manière générale, les contraintes d'accès et de sécurité continuent de limiter la capacité du groupe logistique à faciliter les services logistiques aux points d'entrée de Gaza. Les opérations de transport à Karem Abu Salem/Kerem Shalom n'ont pas été possibles mais se sont poursuivies à West Erez.
Par ailleurs, l'agence onusienne basée à Rome s'est dite « très préoccupée » par la nouvelle législation israélienne qui affecte l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).
Pour le PAM, l'UNRWA est indispensable pour fournir une aide vitale et des services sociaux à Gaza. « Si elle est appliquée, cette décision aura des conséquences dévastatrices pour les personnes les plus vulnérables », a averti le PAM.