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12/12/2024 | News release | Distributed by Public on 12/12/2024 19:57

Conseil spécialisé viandes blanches du 10 décembre 2024

12déc.
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Conseil spécialisé viandes blanches du 10 décembre 2024

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Le conseil spécialisé « viandes blanches » de FranceAgriMer s'est réuni le 10 décembre 2024, sous la présidence de François Valy. La conjoncture économique des filières porcine et avicole s'est améliorée en 2024 mais la vigilance reste de mise face aux risques sanitaires. Cette réunion a également permis de dresser un bilan provisoire de l'approvisionnement de la restauration collective en produits durables et de qualité depuis la loi Egalim et de faire le point sur les différents dispositifs d'aides qui s'adressent aux filières. Zoom sur la filière lapin désormais éligible au dispositif des programmes opérationnels dans le cadre de la PAC 2023-27.
Mots-clés : volaille de chair, oeufs, porc, Economie, restauration hors domicile, bio, lapin, organisations de producteurs, PAC

La conjoncture économique des filières porcine et avicole s'améliore en 2024

La conjoncture économique des filières porcine et avicole s'améliore en France, grâce à la reprise de la production et de la consommation ainsi que la réduction des déficits du commerce extérieur.

  • volailles de chair : après les épisodes successifs d'influenza aviaire de ces dernières années, la production de volailles de chair retrouve des couleurs, largement soutenue par le poulet. Les abattages de dindes, canards et pintades sont en forte progression, mais n'ont pas encore retrouvé leur niveau d'avant crise. Le coût de l'aliment est en net repli par rapport à 2023, loin du pic de 2022. La consommation de viande de volaille est très dynamique, tirée par la demande en viande de poulet et la reprise des achats de dinde et de canard. Elle tend à dépasser la consommation de viande de porc. La balance du commerce extérieur reste déficitaire malgré la reprise des exportations et la stabilisation des importations. Le solde s'améliore toutefois, davantage en valeur qu'en volume, du fait de la baisse des prix à l'importation.
  • œufs : côté production, les mises en place de poulettes de ponte sont en hausse par rapport à l'an dernier. Les achats des ménages sont dynamiques et progressent pour les œufs au sol et plein air (hors signes officiels de qualité). Les achats d'œufs bio et label rouge restent stables. Le déficit de la balance commerciale se réduit par rapport à 2022 et 2023, grâce à la forte progression des exportations françaises d'ovoproduits.
  • porc : les abattages de porc ont légèrement augmenté en volume mais diminué en nombre de têtes, traduisant une augmentation du poids moyen des carcasses. Le prix de l'aliment porcin est en repli par rapport à l'an dernier, malgré une légère reprise en septembre. La rentabilité des élevages reste correcte, en dépit de la baisse saisonnière des cotations de la carcasse, qui tendent à se stabiliser à un niveau proche de celui de l'an dernier.La consommation de viande porcine repart à la hausse, après le recul de 2023 lié à l'inflation. Le solde de la balance du commerce extérieur se dégrade pour les viandes fraiches, mais le déficit se réduit pour les salaisons et charcuteries.

Pour 2025, la vigilance reste de mise au niveau sanitaire, avec le passage de la France en risque élevé d'influenza aviaire depuis novembre et le risque de contamination de la faune sauvage par la fièvre porcine africaine, toujours à nos portes.

Pour en savoir plus, consulter le diaporama de conjoncture présenté au conseil spécialisé « viandes blanches » du 10 décembre 2024.

Approvisionnement de la restauration collective en produits durables et de qualité

La loi EGalim du 30 octobre 2018 a introduit l'obligation de garantir au moins 50% de produits durables et de qualité, dont au moins 20% de produits biologiques, dans les repas servis en restauration collective. Cette obligation, en vigueur depuis le 1er janvier 2022 pour les services publics, concerne, depuis le 1er janvier 2024, tous les restaurants collectifs, publics ou privés. La loi « Climat et résilience » du 22 août 2021 a complété le dispositif, avec l'obligation d'introduire au moins 60% de produits durables et de qualité pour les viandes et poissons dans la restauration collective (100 % pour les services publics), depuis le 1er janvier 2024.

D'autres mesures sont également prévues, pour diversifier les sources de protéines, lutter contre le gaspillage alimentaire, informer les usagers et réduire le plastique.

Afin d'apprécier les efforts engagés par les restaurants collectifs pour atteindre ces objectifs, une campagne de télédéclaration a été organisée au premier trimestre 2024, sur la plateforme ma cantine, mise en place par le Ministère en charge de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire, pour aider le secteur de la restauration collective dans cette démarche.

Les gestionnaires de restaurants collectifs ont saisi leurs données d'achats 2023, reprises dans un bilan statistique annuel, présenté dans le cadre d'un rapport du Gouvernement au Parlement, conformément à l'article L. 230-5-1 du code rural et de la pêche maritime.

Le nombre de télédéclarations a doublé par rapport à 2023. Elles représentent 21 % des sites de restauration collective concernés, un quart des repas servis et près du tiers des achats de la restauration collective. Les produits durables et de qualité concernent 25 % des achats télédéclarés, les produits issus de l'agriculture biologique 12 %, les viandes et poissons durables et de qualité 35 %, à mi-chemin par rapport aux objectifs.

30 % des télédéclarations atteignent ou dépassent l'objectif de 20 % de bio, 15 % atteignent ou dépassent les 50 % de produits durables et de qualité et l'objectif de 20% de bio.

La prochaine campagne de télédéclaration aura lieu du 7 janvier au 31 mars 2025.

Pour en savoir plus, consultez l'intégralité du rapport « Bilan statistique EGalim 2024 »

Des programmes opérationnels pour le lapin

Dans le cadre du plan stratégique national de la France, approuvé par la Commission européenne le 13 décembre 2023 au titre de la PAC 2023-27, le dispositif des programmes opérationnels, a été étendu à d'autres secteurs dont celui de la filière cunicole.

Ces programmes d'actions pluriannuels, portés par des agriculteurs regroupés en organisations de producteurs, permettent de bénéficier d'importants cofinancements européens pour structurer et développer les filières concernées.

La filière cunicole bénéficiera ainsi d'une enveloppe de 500 000 €/ an sur trois ans pour financer les programmes opérationnels de son secteur à partir de 2025.

7 organisations de producteurs de lapin ont déposé un programme opérationnel pour 2025, en cours d'instruction par FranceAgriMer.

Les organisations de producteurs pourront actualiser les programmes opérationnels agréés à l'automne 2025 et demander une avance de fonds en septembre 2025, dans la limite de 80% de l'aide éligible approuvée. Le paiement des aides pour le fonds 2025 aura lieu en 2026. Les demandes de paiement devront être déposées au plus tard le 15 février 2026.

Photo Pixabay