11/07/2024 | Press release | Archived content
Votre Excellence, Monsieur le Président Gustavo Petro,
Madame la Ministre, Camilla Waltersson Grönvall,
Madame la Représentante spéciale, Maalla Mjid,
Madame la Présidente du Comité des Nations Unies, Ann Skelton,
Excellences, chers invités, chers collègues et amis, chères collègues et amies,
Buenos días.
C'est un honneur pour moi de vous souhaiter la bienvenue à cette conférence ministérielle, la première du genre, et je suis reconnaissant au Président Petro et au Gouvernement colombien de l'accueillir.
Je regrette de ne pas pouvoir être avec vous en personne, comme je l'avais espéré.
Nelson Mandela a dit : « Rien ne révèle mieux l'âme d'une société que la façon dont elle traite ses enfants. »
De ce point de vue, l'âme collective de nos sociétés apparaît souillée, car chaque année, la moitié des enfants du monde connaissent une forme de violence.
Ces actes ont de graves conséquences sur leur santé et leur bien-être physique et mental :
Face à cette terrible réalité, nous devons engager une action concertée à tous les niveaux, des capitales politiques aux écoles en passant par les communautés et les foyers.
C'est bien là l'objet de cette conférence, car nous savons qu'il est possible de faire changer les choses.
Les prestataires de santé ont un rôle déterminant à jouer pour dispenser des soins centrés sur les survivantes et les survivants, y compris pour les victimes d'abus sexuels.
Au-delà du contexte des soins, nous pouvons prévenir les actes de violence en identifiant les enfants à risque et en prenant des mesures pour les protéger.
Ce travail doit être centré sur les survivants et les survivantes et les enfants comme les jeunes doivent être considérés comme des partenaires actifs.
Car la violence peut être évitée.
L'OMS et ses partenaires ont mis au point un ensemble d'interventions à bases factuelles, « INSPIRE », qui s'articule autour de sept stratégies pour mettre fin à la violence contre les enfants.
L'ensemble « RESPECT » de stratégies de prévention de la violence contre les femmes et les filles vient le compléter.
Ces deux ensembles d'interventions mettent à disposition des stratégies à bases factuelles pour interrompre le cycle de violence dans un large éventail de contextes :
Ces stratégies ont démontré qu'il est possible de réduire fortement la violence et ses conséquences.
Par exemple, les interventions de responsabilisation parentale ont permis de réduire les pratiques parentales abusives de plus de moitié en Afrique du Sud et d'un tiers dans les Philippines.
De même, les interventions en milieu scolaire ont contribué à réduire la violence chez les étudiants de près de moitié en Ouganda et d'un tiers aux États-Unis.
Enfin, en Zambie, la thérapie cognitive au profit des enfants victimes de violence a entraîné une diminution de près de 90 % des symptômes du trouble de stress post-traumatique.
Ces interventions fonctionnent. Le défi consiste à en élargir la portée de sorte que les enfants et les communautés qui ont eu le plus besoin en bénéficient.
Cette conférence peut être porteuse de changements pour ces enfants et ces communautés, et sauver des vies.
Nous devons y adopter des plans ambitieux afin de progresser beaucoup plus rapidement.
C'est pourquoi je m'engage à ce que l'an prochain, l'OMS lance une nouvelle initiative, « Enfances sans violences », en partenariat avec 10 à 15 pays, pour mettre en place à plus grande échelle les interventions de l'initiative INSPIRE.
L'OMS continuera d'aider les pays à mesurer la prévalence, à suivre les progrès, à renforcer les capacités du personnel et à renforcer l'action de sensibilisation.
Je suis également fier du lancement du Conseil des jeunes de l'OMS, qui, je l'espère, permettra de plaider avec force pour l'élimination de la violence contre les enfants.
Je tiens à remercier sincèrement les pays et les autres partenaires qui ont pris des engagements ainsi que toutes celles et tous ceux qui s'efforcent de protéger nos citoyennes et nos citoyens les plus prometteurs et les plus vulnérables.
En tant que père et grand-père, je veux un monde sûr pour mes enfants, et pour tous les enfants.
Une nouvelle fois, je regrette de ne pouvoir être ici en personne avec vous. Je suis à New York et certains engagements n'ont pu être reprogrammés. J'espère que vous m'excuserez de ne pas me joindre à vous.
Vous devez savoir que je suis pleinement engagé à oeuvrer avec vous sur cette question très importante. Je dis cela du plus profond de mon coeur. Alors, mon absence physique n'a que peu d'importance - je suis avec vous par l'esprit. Nous sommes tous concernés par ces enjeux.
Muchas gracias. Je vous remercie et vous adresse tous mes vœux de réussite. Je ferai ma part en me fondant sur les décisions que vous aurez prises. Sachez que vous avez le plein soutien de l'OMS.