11/04/2024 | Press release | Distributed by Public on 11/04/2024 16:02
Mesdames les coprésidentes, chères Precious et Anne-Claire,
Chers vice-présidents et chère vice-présidente - Messieurs les Ambassadeurs Tovar et Ramadan, Dr Viroj et Mme Davis,
Excellences, chers collègues et amis,
Bonjour et bienvenue à toutes à tous une nouvelle fois à l'OMS.
Permettez-moi tout d'abord de remercier tous les membres du Bureau pour leur leadership et leur travail acharné, ainsi que l'ensemble des États Membres pour leur engagement constant en faveur de ce processus et de la sécurité sanitaire mondiale.
Le mois prochain, cela fera trois ans que vous vous êtes réunis en session extraordinaire de l'Assemblée mondiale de la Santé pour adopter la décision historique d'élaborer un nouvel instrument de droit international sur la prévention, la préparation et la riposte face aux pandémies.
Pendant trois ans, vous avez travaillé dur pour élaborer cet instrument, et vous allez poursuivre sur cette voie au cours des deux prochaines semaines.
Au vu des propositions à l'examen, tous les ingrédients semblent être réunis pour que vous atteigniez votre objectif.
Vous êtes ici à la recherche d'un subtil équilibre : il s'agit d'achever les travaux dans les temps, tout en parvenant au texte le plus solide possible.
Comme je l'ai déjà dit, je vous exhorte à ne pas laisser la recherche de la perfection vous empêcher d'obtenir un résultat qui serait bon, voire excellent.
Notre monde divisé doit pouvoir espérer qu'en dépit des différences politiques et idéologiques entre les pays, ceux-ci puissent encore trouver des solutions communes aux problèmes communs.
Vous pouvez donner cet espoir. Vous pouvez montrer que le multilatéralisme est bien vivant, comme vous l'avez fait plus tôt cette année à l'Assemblée mondiale de la Santé, en adoptant d'importants amendements au Règlement sanitaire international.
Comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire, personne n'obtiendra tout ce qu'il souhaite. Tout le monde devra céder quelque chose, faute de quoi personne n'obtiendra rien.
Je vous exhorte à être guidé par le souci de la santé publique ;
Je vous exhorte à continuer de privilégier le consensus ;
Je vous exhorte, enfin, à voir en l'Accord sur les pandémies, non une série d'articles distincts, mais un tout, un ensemble s'articulant autour de trois grands piliers qui en assurent l'équilibre global. Permettez-moi d'expliciter.
Premièrement, un Accord sur les pandémies qui n'inclut pas la prévention ne saurait constituer un accord. Notre première priorité doit être que toutes les mesures nécessaires soient prises pour prévenir les pandémies, en tarir la source même.
Deuxièmement, un Accord sur les pandémies qui n'inclut pas la prévention ne saurait non plus constituer un accord. Le monde ne doit pas être pris au dépourvu comme il l'a été par la pandémie de COVID-19. La préparation doit être constante.
Troisièmement, un Accord sur les pandémies ne saurait être qualifié d'accord sans une riposte solide, équitable et résiliente. Les systèmes et les moyens doivent être en place pour pouvoir riposter quand la prochaine pandémie surviendra - ce qui ne manquera pas d'arriver.
Le temps ne joue pas en notre faveur. La COVID-19 continue de circuler, la mpox est une urgence sanitaire mondiale, une flambée de maladie à virus Marburg sévit et la transmission zoonotique du virus H5N1 a été rapportée.
La prochaine pandémie n'attendra pas.
La décision que vous avez adoptée il y a trois ans était judicieusement intitulée « Rassembler la communauté internationale ».
Ce titre reflète la détermination qui vous animait alors - il devrait être aujourd'hui votre devise.
Je vous exhorte à faire converger vos efforts, à voir au-delà des intérêts strictement nationaux pour vous placer du point de vue de l'intérêt du monde : celui-ci ne pourra qu'être plus sûr si chaque nation qui le compose l'est aussi.
Je vous exhorte également à vous souvenir que l'équité et la sécurité représentent les deux faces d'une même médaille. Elles sont inextricablement liées.
Je vous appelle aussi avec force à conclure cet accord d'ici à la fin de l'année, si cela est possible - et je pense que tel est le cas. J'ai passé en revue chacune des questions en suspens, et je vois qu'il y a un terrain d'entente.
Enfin, je voudrais souligner que ce processus vous appartient. Des mensonges continuent d'être colportés sur les médias sociaux, selon lesquels cet accord céderait la souveraineté à l'OMS.
Vous comme moi, nous savons qu'il n'y a rien de vrai dans tout cela. Nous demandons à l'ensemble des États Membres de porter clairement ce message auprès de leur population.
Comme toujours, mes collègues du Secrétariat et moi-même nous tenons prêts à vous apporter le soutien nécessaire pour que vous puissiez vous acquitter de votre mission et de votre mandat : rassembler la communauté internationale.
Je vous remercie et vous souhaite plein succès.
Focus