S&D - Group of the Progressive Alliance of Socialists & Democrats

09/10/2024 | Press release | Distributed by Public on 09/10/2024 09:18

Les Socialistes et Démocrates envoient un avertissement concernant le mandat de la Commission

Renforcer le processus dit des « spitzenkandidat », garantir l'équilibre des genres, mettre fortement l'accent sur les droits sociaux, supervisés par une figure politique qui a l'expérience nécessaire pour tenir les engagements pris, et une répartir de manière équitable des postes des vice-présidents exécutifs, en reflétant la majorité au sein du Parlement européen. Voici quelques-unes des attentes de la famille progressiste européenne pour la composition de la prochaine Commission européenne.

Si ces attentes ne sont pas satisfaites, les présidents du Parti socialiste européen (PSE) et du Groupe des Socialistes et Démocrates (S&D) au Parlement européen ont prévenu qu'il leur sera extrêmement difficile, voire impossible, de soutenir les commissaires présentés par Ursula von der Leyen.

La présidente du Groupe S&D, Iratxe García, a déclaré :

« Ignorer le processus des spitzenkandidat, compromettre l'égalité des genres au sein du collège, nommer un commissaire chargé de l'emploi dont l'engagement en matière de droits sociaux est au mieux discutable, et intégrer proactivement le groupe CRE au cœur de la Commission, voilà la recette idéale pour perdre le soutien des progressistes.

« La Commission sera décidée par la "composition du prochain Parlement", avait déclaré sa présidente avant les élections. Il existe une majorité pro-européenne avec un accord pro-européen. Celui-ci doit désormais être mise en œuvre. »

Le président du PSE, Stefan Löfven, a ajouté :

« Ce dont il est fait état concernant la composition de la prochaine Commission européenne risque d'enfreindre l'accord que nous avions conclu avec la présidente von der Leyen. En tant que famille socialiste de l'Europe, il est temps d'envoyer un avertissement clair concernant le mandat de la prochaine Commission.

« Notre soutien n'a jamais été un chèque en blanc. Nous avons toujours été clairs sur le fait que la prochaine Commission doit répondre à nos attentes, aussi bien quant à sa stratégie que sur les principes. La présidence de la Commission doit faire en sorte que le collège soit prêt à honorer intégralement les orientations politiques que nous avons soutenues. »

D'après des rapports largement relayés dans les médias, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'apprête à présenter une Commission sans le spitzenkandidat socialiste Nicolas Schmit. Ceci contreviendrait à un précédent qui tient depuis la mise en place, en 2014, de ce processus, en vertu duquel des candidats communs prennent un rôle de premier plan au niveau de l'UE, qui reflète le mandat démocratique qu'ils ont obtenu lors des élections européennes, en tant que représentants de leurs familles politiques respectives.

Dans le même temps, les socialistes sont préoccupés par le fait que la prochaine Commission ne reflète pas de manière adéquate des valeurs européennes clés et des priorités essentielles pour les progressistes. L'équilibre des genres au sein du collège des commissaires risque également de connaître un retour en arrière ; le portefeuille de l'emploi devrait relever de la compétence d'un candidat de la famille progressiste qui est pleinement engagé vis-à-vis de la Déclaration de La Hulpe ; et un commissaire appartenant au groupe d'extrême droite des Conservateurs et Réformistes européens ne devrait en aucun cas occuper un poste de vice-président exécutif.

Lors des élections européennes, les socialistes sont restés la plus grande force progressiste au sein du Parlement européen. En tant que deuxième plus grand bloc de l'institution, et avec une marge importante, les socialistes sont un élément incontournable de la majorité pro-européenne, aux côtés du Parti populaire européen de la présidente von der Leyen, des libéraux de Renew Europe, et des Verts européens.