UNHCR - Office of the United Nations High Commissioner for Refugees

09/07/2024 | Press release | Archived content

L'équipe paralympique des réfugiés quitte Paris en ayant remporté des médailles historiques et en laissant une empreinte durable

PARIS - Zakia Khudadadi, la première médaillée de l'équipe paralympique des réfugiés, quittera Paris en tant que porte-drapeau lors de la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques dimanche. Elle marquera ainsi la fin des Jeux paralympiques de Paris 2024, qui auront été exceptionnels.

Dès le 28 août, huit athlètes réfugiés et un guide de course ont concouru dans six des 22 disciplines : para-athlétisme, para-haltérophilie, para-tennis de table, para-taekwondo, para-triathlon et escrime en fauteuil roulant.

Zakia Khudadadi (taekwondo féminin K44-47kg) et Guillaume Junior Atangana (athlétisme masculin T11 400m) ont remporté les premières médailles de l'histoire de l'équipe paralympique des réfugiés, toutes deux en bronze, et ont dédié leurs podiums aux « réfugiés du monde entier ».

« J'ai eu la chance d'être présent au Grand Palais lorsque Zakia a remporté sa médaille de bronze et ce n'était que du bonheur, une immense fierté, (et) sa reconnaissance à l'égard du monde entier. C'était juste une pure joie », a déclaré Andrew Parsons, président du Comité international paralympique, qui a annoncé personnellement à l'équipe paralympique des réfugiés que Zakia serait le porte-drapeau (lien en anglais) lors de la cérémonie de clôture.

« Nous sommes très fiers de chacune et de chacun d'entre vous. Médailles autour du cou ou pas, vous êtes tous des gagnants », a-t-il dit aux membres de l'équipe.

« L'accueil réservé à l'équipe ici à Paris a été extrêmement positif », a déclaré Ruvendrini Menikdiwela, Haut Commissaire assistante du HCR en charge de la protection, qui a assisté aux performances de l'équipe. « Ces athlètes sont un symbole de persévérance et d'espoir, et le public s'est uni pour les soutenir. Ils nous rappellent que les personnes, où qu'elles se trouvent, aspirent aux mêmes choses dans la vie : la sécurité et la possibilité de réaliser leurs rêves ».

Pour Zakia Khudadadi, dont la célébration après la remise des médailles a fait la une des journaux du monde entier et qui vit en France depuis qu'elle a fui son pays en 2021, porter le drapeau lors de la cérémonie de clôture est un autre moment fort des Jeux paralympiques de Paris 2024.

« Porter le drapeau au nom de l'équipe des réfugiés... Je suis fière de moi, mais aussi de toutes les femmes réfugiées à travers le monde. »

Quelques jours avant la cérémonie de clôture, la maire de Paris Anne Hidalgo a accueilli l'équipe à la Tour Eiffel et leur a fait part de son admiration. « Cette équipe paralympique des réfugiés est un symbole d'espoir et de courage. La Ville de Paris est à leurs côtés et continuera à les soutenir », a-t-elle déclaré.

Au sein de l'équipe, de nombreux records personnels ont été battus et de nombreux rêves se sont réalisés. Ibrahim Al Hussein a terminé le para-triathlon à la sixième place, ce qui était son objectif. Junior Atangana et son guide de course, lui aussi réfugié, Donard Ndim Nyamjua, ont battu leur record personnel en remportant la médaille de bronze du 400 mètres T11 masculin. Ils ont également battu leur record personnel lors des qualifications pour le 100 mètres T11 masculin. Arrivé en demi-finale, Junior Atangana était très fier de sa performance, tout comme ses entraîneurs.

L'escrimeur en fauteuil roulant, Amelio Castro Grueso, s'est qualifié pour le deuxième tour de repêchage lors de sa première apparition aux Jeux et s'est ensuite incliné de justesse dans une rencontre très disputée contre le numéro un mondial de la discipline. Après cette dernière rencontre, il a déclaré : « Pour moi, pour nous, le fait d'être à Paris est comme une prière exaucée. Je suis fier de faire partie de cette équipe exceptionnelle ».

Hadi Hassanzada en taekwondo, Sayed Amir Hossein Hosseini Pour en tennis de table et Hadi Darvish en haltérophilie masculine ont tous concouru mais n'ont pas accédé aux finales dans leurs disciplines respectives. Salman Abbariki a clôturé aujourd'hui les épreuves de l'équipe.

Le déplacement forcé affecte de manière disproportionnée les personnes en situation de handicap. On estime qu'au moins 18 millions de personnes vivant avec un handicap sont déplacées de force à travers le monde.

Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, s'est associé au Comité international paralympique, au Comité international olympique et à la Fondation olympique pour les réfugiés pour soutenir les réfugiés lors des Jeux olympiques et paralympiques de Paris. Ces Jeux ont représenté une véritable réussite pour l'équipe paralympique de réfugiés, qui a vu ses performances et ses effectifs s'accroître. « Ce fut un été de rêve pour les athlètes réfugiés du monde entier. Cette expérience servira de base solide pour les Jeux de Los Angeles en 2028 et au-delà », a ajouté Ruvendrini Menikdiwela du HCR.

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