13/12/2024 | News release | Distributed by Public on 13/12/2024 08:22
La pollution atmosphérique fait partie des défis majeurs auxquels sont confrontées nos sociétés et leurs agglomérations.
Définition, causes, conséquences, stratégies de lutte au quotidien, actions idverde… Découvrez tout ce qu'il faut savoir pour agir face à la pollution atmosphérique des agglomérations !
La pollution atmosphérique désigne la présence de substances nocives pour la santé humaine et l'environnement dans l'air ambiant.
Qu'ils soient d'origine naturelle ou anthropique, ces polluants se manifestent sous diverses formes chimiques et physiques.
Les particules fines, notamment les PM10 et les PM2.5 (diamètre inférieur à 10 et à 2,5 micromètres) constituent l'une des principales préoccupations en raison de leur capacité à pénétrer profondément dans les voies respiratoires.
Au-delà des particules, l'air urbain contient également des polluants gazeux majeurs tels que le dioxyde d'azote (NO2), l'ozone (O3), le dioxyde de soufre (SO2) et le monoxyde de carbone (CO).
Ces substances interagissent entre elles dans l'atmosphère, créant parfois des polluants secondaires encore plus nocifs.
Enfin, la pollution de l'air ne se limite pas aux polluants visibles. Les composés organiques volatils (COV), les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et les métaux lourds constituent également des menaces importantes pour la santé publique.
Maintenant que nous avons entrevu les principales substances qui contribuent à la pollution de l'air, penchons-nous sur leur provenance.
Les sources de pollution atmosphérique en milieu urbain sont nombreuses et variées, formant un réseau complexe d'émissions qui contribuent à la dégradation de la qualité de l'air.
Le trafic routier représente la principale source de pollution dans les agglomérations. Les véhicules à moteur thermique émettent non seulement des oxydes d'azote et des particules fines issues de la combustion, mais également des particules provenant de l'usure des freins, des pneus et de la chaussée.
L'augmentation constante du parc automobile et la congestion chronique des centres-villes amplifient ce phénomène. De plus, les transports aériens et fluviaux contribuent, eux aussi, à la pollution atmosphérique des agglomérations.
Les activités industrielles contribuent aussi à la pollution atmosphérique urbaine. Les processus de production, la combustion industrielle et le traitement des déchets génèrent une grande variété de polluants.
Les zones industrielles, souvent situées en périphérie des villes, peuvent affecter la qualité de l'air des zones résidentielles environnantes selon les conditions météorologiques.
De plus, le secteur résidentiel et tertiaire joue aussi un rôle majeur, particulièrement durant la période hivernale.
Le chauffage domestique, notamment au bois et au fuel, émet des particules fines et des composés organiques volatils.
L'utilisation de produits d'entretien, de peintures et de solvants dans les bâtiments ajoute une couche supplémentaire à cette pollution intérieure qui finit par se diffuser dans l'atmosphère extérieure.
Enfin, le secteur du BTP et les chantiers de construction et de rénovation urbaine constituent des sources temporaires, mais intenses, de pollution particulaire.
Les travaux de démolition, d'excavation et de construction génèrent des quantités importantes de poussières qui peuvent affecter la qualité de l'air à l'échelle d'un quartier.
La pollution atmosphérique engendre des impacts majeurs et scientifiquement documentés sur la santé humaine.
À court terme, elle provoque irritations oculaires et respiratoires, crises d'asthme et complications cardiovasculaires, touchant particulièrement les populations vulnérables (enfants, personnes âgées, malades chroniques).
L'exposition chronique entraîne des pathologies plus graves comme les maladies respiratoires chroniques et les cancers pulmonaires, causant près de 48 000 décès prématurés annuels en France, soit la troisième cause de mortalité évitable après le tabac et l'alcool.
Les conséquences environnementales sont également alarmantes. L'acidification des sols et des eaux perturbe les écosystèmes et la biodiversité, tandis que les polluants atmosphériques contribuent au changement climatique via les émissions de gaz à effet de serre et de particules absorbant le rayonnement solaire.
Enfin, l'impact économique de la pollution atmosphérique est considérable, avec des coûts sanitaires directs (hospitalisations, traitements) et indirects (absentéisme, perte de productivité) s'élevant à plusieurs milliards d'euros annuels. Le secteur touristique est également affecté, particulièrement lors des pics de pollution qui dégradent l'attractivité des villes.
Comment agir pour améliorer la qualité de l'air qu'on respire ?
En France, les pouvoirs publics ont progressivement développé un arsenal réglementaire et opérationnel pour lutter contre la pollution atmosphérique.
Au niveau national, la Loi sur l'Air et l'Utilisation Rationnelle de l'Énergie (LAURE) pose les fondements juridiques, renforcés par le Plan national de réduction des émissions de polluants atmosphériques (PREPA) qui fixe des objectifs précis jusqu'en 2030.
Dans les grandes agglomérations, les Plans de Protection de l'Atmosphère (PPA) et les Zones à Faibles Émissions (ZFE) constituent les principaux outils opérationnels.
Les collectivités locales déploient des actions complémentaires à travers la régulation du stationnement, la création de zones piétonnes et le développement des mobilités douces.
Ces mesures sont soutenues par des dispositifs incitatifs comme MaPrimeRenov' et les bonus écologiques.
En cas de pic de pollution, un système gradué permet aux préfets d'activer des mesures d'urgence, en coordination avec les collectivités.
Enfin, les villes misent également sur le développement des espaces verts (écoquartiers, parcs, murs végétaux, corridors écologiques) et des pratiques écologiques (compostage, tri sélectif, agriculture urbaine) pour réduire la pollution atmosphérique et créer un écosystème urbain durable.
La surveillance de la qualité de l'air en France repose sur un réseau structuré d'Associations agréées (Aasqa), une par région, supervisé par le Laboratoire central de surveillance de la qualité de l'air (LCSQA). Ces associations, dont la gouvernance associe État, collectivités, industriels et associations environnementales, garantissent une surveillance indépendante et transparente.
Le dispositif s'appuie sur 585 stations de mesure réparties sur le territoire, surveillant une large gamme de polluants réglementés comme le dioxyde d'azote, l'ozone, les particules fines et les métaux lourds.
La surveillance s'enrichit d'outils numériques sophistiqués, notamment le système PREV'AIR, qui permet de modéliser et de prévoir la qualité de l'air à l'échelle nationale et européenne.
Les Aasqa développent également des modèles régionaux et urbains plus précis, essentiels pour la planification des actions locales et l'évaluation de l'exposition des populations.
Ce dispositif complet permet de calculer quotidiennement un indice de qualité de l'air dans plus de cent agglomérations, fournissant aux autorités et au public une information fiable sur la pollution atmosphérique.
L'information du public constitue un volet essentiel de la lutte contre la pollution atmosphérique.
Les indices de qualité de l'air, simplifiés et standardisés, permettent à chacun de comprendre facilement le niveau de pollution atmosphérique et d'adapter son comportement en conséquence.
Ces dispositifs d'information sont particulièrement utiles pour les personnes les plus vulnérables à la pollution de l'air.
Les canaux de communication se sont diversifiés. Parmi eux, les sites internet spécialisés, les applications mobiles ou encore les panneaux d'information urbains diffusent en temps réel les données sur la qualité de l'air.
Lors des pics de pollution, des alertes sont émises, accompagnées de recommandations sanitaires adaptées aux différents groupes de population.
Finalement, les campagnes de sensibilisation visent à protéger les populations, mais aussi à faire évoluer les comportements sur le long terme.
Elles mettent en avant les bonnes pratiques de prévention et de protection tout en expliquant les liens entre la pollution atmosphérique, la santé et l'environnement.
La lutte contre la pollution atmosphérique commence par l'adoption de gestes simples, mais efficaces au quotidien.
En matière de chauffage, l'entretien régulier des installations, l'isolation thermique des bâtiments et le choix d'équipements performants permettent de réduire significativement les émissions polluantes.
Dans la sphère domestique, la réduction de l'utilisation de produits chimiques volatils (peintures, solvants, produits d'entretien) contribue à améliorer la qualité de l'air intérieur et extérieur.
Le compostage des déchets verts plutôt que leur brûlage évite l'émission de particules fines et de composés toxiques.
Les déplacements quotidiens offrent de nombreuses opportunités d'action pour réduire la pollution atmosphérique urbaine.
Ces actions consistent par exemple à privilégier les transports en commun, la marche ou le vélo pour les courtes distances, pratiquer le covoiturage, adopter une conduite souple et économe.
Ces choix individuels, lorsqu'ils sont adoptés massivement, ont un impact significatif sur la qualité de l'air urbain.
Leader français et européen du paysagisme, Idverde joue un rôle déterminant dans la réduction de la pollution atmosphérique urbaine grâce à son expertise dans la création et l'entretien d'espaces verts.
En effet, ces derniers agissent comme de véritables poumons verts. Leurs végétaux filtrent naturellement les particules fines et absorbent les polluants atmosphériques, tandis que la photosynthèse transforme le CO2 en oxygène.
Stratégiquement implantée, cette végétation peut réduire jusqu'à 50 % des particules fines localement et diminuer la pollution atmosphérique urbaine globale de 15 à 20 %.
Plus concrètement, notre groupe développe une gamme complète d'aménagements verts adaptés à tous les contextes : parcs et jardins, murs et toits végétalisés, espaces récréatifs, jardins d'entreprises et thérapeutiques, ou encore solutions de paysagisme d'intérieur.
Chaque projet intègre une démarche environnementale rigoureuse, utilisant l'outil carbone de l'ADEME pour réduire notre empreinte environnementale, le tout associé à une décarbonation progressive de notre parc matériel.
Enfin, nos techniques d'entretien écologiques, comme la gestion différenciée et la limitation drastique des produits phytosanitaires, complètent cette approche globale visant à minimiser l'impact environnemental tout en préservant la biodiversité urbaine.
En plus des espaces verts, la construction écologique représente un levier majeur dans la lutte contre la pollution atmosphérique urbaine.
Les bâtiments écologiques intègrent dès leur conception des solutions pour minimiser leur impact sur la qualité de l'air.
Nous pensons par exemple aux matériaux faiblement émissifs, à des systèmes de ventilation performants, ou encore aux équipements de chauffage et de climatisation écologiques et à haute efficacité énergétique.
De plus, l'intégration de la végétation dans le bâti se développe sous diverses formes. Parmi elles, les façades végétalisées, les jardins suspendus ou encore les toitures vertes.
Ces aménagements contribuent à la purification de l'air tout en améliorant le confort thermique des occupants et en favorisant la biodiversité urbaine.
Enfin, les innovations technologiques permettent également d'optimiser la performance environnementale des bâtiments.
Ici, il est question de systèmes de récupération d'énergie, de panneaux solaires, de pompes à chaleur, mais aussi de la domotique et des systèmes de gestion intelligents qui permettent d'optimiser la consommation énergétique et de minimiser les émissions polluantes.
Comme nous l'avons vu à propos des sources de la pollution atmosphérique, la mobilité durable ou mobilité douce constitue un axe prioritaire pour y faire face.
Parmi les alternatives aux véhicules thermiques individuels, la marche, le vélo, les trottinettes électriques, le bus, le tramway, ou encore le métro.
Pour encourager cet effort, les collectivités développent des infrastructures adaptées telles que des pistes cyclables sécurisées, des voies réservées aux transports en commun, ou encore des zones piétonnes étendues.
Enfin, la transition vers les véhicules électriques s'accélère, soutenue par le développement des infrastructures de recharge et les incitations financières.
La pollution atmosphérique des agglomérations représente un défi majeur qui nécessite une approche globale et coordonnée.
Comme nous l'avons vu, ce phénomène complexe se caractérise par la présence de multiples polluants, des particules fines aux gaz toxiques, provenant principalement du trafic routier, des activités industrielles et du chauffage urbain.
Ses conséquences sont graves, tant sur la santé humaine avec 48 000 décès prématurés par an en France, que sur l'environnement et l'économie.
Face à cet enjeu, les réponses sont multiples et complémentaires. Au niveau gouvernemental, la mise en place de zones à faibles émissions, d'un plan national de réduction des polluants atmosphériques, constitue le premier lot de mesures.
Celles-ci sont complétées par des plans de protection de l'atmosphère dans les grandes agglomérations, de systèmes de surveillance de la qualité de l'air, mais aussi de dispositifs d'information et de sensibilisation à destination des populations sur tout le territoire.
Au quotidien, les solutions concrètes passent par l'adoption de gestes écoresponsables, par le développement des transports écologiques ou encore par la construction de bâtiments verts.
Enfin, les espaces verts urbains écologiques occupent un rôle central dans cette lutte, notamment grâce au filtrage des polluants et à la régulation thermique qui contribuent significativement à l'amélioration de la qualité de l'air !
Pollution atmosphérique : tour du monde des meilleures initiatives pour lutter contre la pollution