11/29/2021 | News release | Distributed by Public on 11/29/2021 05:51
La maintenance de la station de mesure du Säntis est une des plus exigeante de notre réseau, découvrez pourquoi.
La station de mesure au sommet du Säntis fait partie du cercle très fermé des stations centenaires tel que défini par l'Organisation météorologique mondiale (OMM). Elle est active depuis plus d'un siècle de manière ininterrompue, ce qui représente un sacré exploit au vu de l'emplacement de la station. La place à disposition très limitée sur la crête (cf. figure 1), mais également les vents violents sur ce sommet très exposé et les turbulences générées le long des pentes, représentent autant de défis pour réaliser des mesures météorologiques de qualité.
Figure 1 : Vue aérienne du sommet du Säntis (datant de 1949), qui montre l'exiguïté des lieux et la complexité topographique, rendant les mesures météorologiques à cet endroit très complexes.Ceci sans compter l'altitude du sommet (2502 m), qui se situe dans une portion de l'atmosphère contenant de l'air en général très humide, propice à l'accumulation de neige et de glace sur les instruments en hiver (cf. figure 2).
Photo 2 : Accumulation de glace sur les mâts et les instruments de la station de mesures météorologiques du Säntis (2500 m). Le chauffage des instruments permet en général de les garder hors de la glace, et d'éviter ainsi l'arrêt des mesures.La mesure des précipitations à un endroit aussi exposé au vent est particulièrement difficile. Le vent et les turbulences créées autour de l'instrument de mesure provoquent une sous-estimation des quantités mesurées, en particulier pour les précipitations neigeuses. Ainsi, comme relevé dans un livre publié en 2002 qui relate l'histoire de la station météorologique du Säntis, « un emplacement sur le côté au vent d'un sommet peut provoquer de gros déficits dans les précipitations mesurées ». À l'inverse, toujours selon la même source, « s'il y a trop de protection contre le vent, par exemple sous le vent des obstacles, on risque de mesurer trop de précipitations. ». C'est ce qui s'est produit à l'automne 1887, lorsque le pluviomètre a été déplacé de l'auberge au toit de l'observatoire, ce qui a entraîné « une augmentation soudaine d'un tiers des précipitations annuelles totales ».
Il est donc très important d'identifier l'endroit de mesures adéquat. L'OMM a formulé des critères permettant d'uniformiser et d'optimiser les emplacements de mesures en fonction du paramètre. Le vent devrait ainsi être mesuré dans un endroit libre de tout obstacle, alors que la mesure de la précipitation sera meilleure si elle est faite dans un endroit à l'abri du vent. Ces critères ont été définis de manière objective, et sont appliqués de la même manière dans toutes les régions du monde. MétéoSuisse a développé une certification pour les stations de mesures, qui se base sur ces critères de l'OMM, afin de suivre et d'améliorer la qualité de ses sites de mesures. Cette démarche est nécessaire pour assurer à long terme la qualité d'un site de mesure, et de permettre d'en tirer des conclusions sur l'évolution du climat.
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Dernière modification 29.11.2021