12/12/2024 | Press release | Distributed by Public on 12/12/2024 16:51
Au terme de cette table-ronde, un plan d'actions conjoint a été annoncé :
1. Partager un diagnostic, une méthode et une ambition
· Sur la proposition des associations, la Ville de Paris et la Préfecture de police vont s'inspirer de la vision dite « zéro mort et zéro blessé grave » dans les rues de la capitale, - vision déjà déployée dans d'autres grandes villes, en Suède ou au Canada, où elle a fait ses preuves.
· Cette méthode vise à partager des indicateurs et des données statistiques pertinents, à analyser collectivement les causes accidentogènes et la dangerosité de certains axes et carrefours mais également les comportements de certains usagers de la route, et à émettre des recommandations opérationnelles.
· Cette méthode repose sur des échanges à intervalles réguliers, aux niveaux technique et politique, en rassemblant l'ensemble des acteurs publics et associatifs concernés, autour de cet objectif ambitieux.
· Elle s'articulera, enfin avec la mission "Contre les violences, protéger tous les usagers de la route" qui a été créée au niveau national.
2. Poursuivre les aménagements cyclistes prioritaires
· Fortement mobilisées après le tragique décès de Paul Varry, les deux principales associations de cyclistes implantées à Paris, Paris en Selle et Mieux se déplacer à bicyclette, ont présenté une cartographie de 200 carrefours potentiellement à risque et 17 axes prioritaires.
· Cette demande de poursuite du « plan vélo » parisien vient s'inscrire dans la continuité d'un travail de fond déjà entrepris par la Ville et la Préfecture de Police, en lien avec les mairies d'arrondissements et qui a déjà montré toute son efficacité dans la préparation des aménagements pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.
· Un budget de 50 millions d'euros est engagé par la Ville de Paris sur 2025-2026, pour l'aménagement d'une trentaine d'axes, sous réserve de l'analyse des services. L'objectif partagé est d'étudier les deux cent carrefours signalés par les associations, qu'il s'agisse d'y engager des aménagements physiques ou un renforcement conjoint de la présence policière.
3. Faire mieux appliquer les règles pour faire changer les comportements et protéger les usagers de la route les plus vulnérables, cyclistes et piétons
· La police municipale et la police nationale partagent une réflexion sur la priorisation de la verbalisation des infractions routières touchant les usagers les plus vulnérables (et notamment le respect des priorités au profit des cyclistes comme des piétons), et également sur des actions de prévention, de sensibilisation et de communication communes sur le partage de la route.
· Les forces de police seront mobilisées de manière renforcée par des opérations régulières sur les axes et les carrefours les plus dangereux, par de la présence physique ou de la vidéoverbalisation - en complément des aménagements.
· Au sein de la Direction de la police municipale et de la prévention (DPMP), un pôle de ressources spécialisées et d'agents référents sur le code de la rue sera mis en place (sensibilisation, formation, équipements, appui opérationnel aux agents de terrain) afin de monter en compétences sur ce sujet important.
Ces discussions ont été l'occasion pour la Maire de Paris et le Préfet de Police de confirmer aux associations de cyclistes combien les autorités prenaient au sérieux leurs demandes et de rappeler leur détermination de longue date aux côtés des cyclistes en faveur d'un meilleur partage de la route au profit de tous les usagers.