L’OMS et ses partenaires activent pour la première fois le Corps mondial pour l'action sanitaire d’urgence en réponse à la flambée de mpox

En octobre 2024, l'OMS et ses partenaires, en collaboration avec les États Membres, ont activé pour la première fois le Corps mondial pour l'action sanitaire d'urgence afin d'apporter un soutien aux pays confrontés à des flambées de mpox (variole simienne).

Le Corps mondial pour l'action sanitaire d'urgence (ci-après « le Corps mondial ») est un regroupement de professionnels ayant pour objectif de renforcer la riposte aux urgences sanitaires, et une plateforme de collaboration pour les pays et les réseaux actifs en cas d'urgence sanitaire. Il apporte un appui aux pays dans les domaines du personnel formé aux urgences sanitaires, du déploiement d'experts en renfort et de la mise en réseau des responsables techniques. Le Corps mondial a été créé par l'OMS en 2023 après que la riposte à la pandémie de COVID-19 a révélé la nécessité de rationaliser les efforts des réseaux existants pour assurer une meilleure coordination du soutien aux pays.

« L'OMS et ses partenaires apportent au gouvernement de la République démocratique du Congo et d'autres pays un appui dans la mise en œuvre d'une approche intégrée qui englobe détection des cas, recherche des contacts, vaccination ciblée, soins cliniques et à domicile, prévention et maîtrise des infections, mobilisation communautaire et soutien logistique spécialisé », a déclaré le D^r Mike Ryan, Directeur exécutif chargé du Programme OMS de gestion des situations d'urgence sanitaire. « Le Corps mondial permet aux nombreux intervenants opérant aux niveaux national et régional de collaborer plus efficacement et de réussir sur le terrain à interrompre la transmission et à réduire les souffrances. »

Ce nouveau mécanisme de soutien a été activé pour la première fois après que le Directeur général de l'OMS, le D^r Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré le 14 août 2024 que la variole simienne constituait une urgence de santé publique de portée internationale. Dix-huit pays africains ont signalé des cas de mpox cette année, et la propagation rapide du virus du clade 1 b dans au moins deux autres régions a suscité des inquiétudes quant à une propagation élargie.

En collaboration avec l'Association internationale des instituts nationaux de santé publique, le Corps mondial évalue les capacités du personnel d'urgence dans huit pays touchés par l'épidémie de mpox, dont la République démocratique du Congo et le Burundi, les deux pays les plus touchés. À ce jour, l'évaluation a permis d'identifier 22 domaines qui doivent être renforcés, notamment l'épidémiologie et la surveillance, les capacités des laboratoires, la prévention et la maîtrise des infections, la communication sur les risques et la mobilisation communautaire. En République démocratique du Congo, les partenaires du Groupe sectoriel pour la santé se sont associés pour renforcer la coordination mise en place par le Ministère de la santé sous la direction du Centre d'opérations d'urgence de santé publique.

Au 17 octobre, l'OMS avait géré le déploiement de 56 experts dans les pays touchés. Il s'agit du personnel de l'OMS ainsi que des experts mobilisés par l'intermédiaire du Réseau mondial d'alerte et d'action en cas d'épidémie (GOARN) et du Corps des volontaires africains pour la santé (AVoHC-SURGE). Les intervenants de ce dernier, sous la coordination du Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique et les Centres africains de prévention et de contrôle des maladies, constituent un groupe toujours plus nombreux de professionnels aux compétences diverses qui peuvent être déployés dans la Région.

« En mobilisant des professionnels qualifiés du continent, nous veillons à ce que les réponses soient non seulement rapides, mais aussi contextuellement pertinentes », a déclaré le D^r Abdou Salam Gueye, Directeur chargé des urgences au niveau régional pour le Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique. « Le dévouement et les compétences de ces intervenants sont essentiels pour sauver des vies et mettre en place des systèmes de santé résilients capables de résister aux menaces futures. »

En outre, le GOARN dirige les efforts visant à répertorier le soutien fourni par les partenaires aux pays touchés sur une base bilatérale et la structure de coordination régionale. Il s'agit notamment de la mise à disposition d'experts, de fournitures et d'un soutien financier, du renforcement des capacités et d'autres activités.

Dans le cadre de l'activation du Corps mondial pour l'action sanitaire d'urgence, le 22 octobre, les responsables techniques des pays touchés et les leaders d'autres pays, y compris ceux qui ont déjà connu des épidémies de mpox, se sont réunis pour discuter des mesures de lutte les plus efficaces, partager les meilleures pratiques et coordonner leurs efforts pour enrayer l'épidémie.

Note aux rédactions :

Le Corps mondial pour l'action sanitaire d'urgence a été créé par l'OMS en 2023 pour réagir aux lacunes et aux défis identifiés lors de la riposte à la COVID-19. Il apporte un appui aux pays confrontés à une situation d'urgence de santé publique moyennant trois piliers clés :

• Évaluation du personnel formé aux situations d'urgence : le Corps mondial pour l'action sanitaire d'urgence mène des évaluations des capacités du personnel d'urgence dans les pays touchés afin d'identifier les lacunes et les défis qui constituent un frein à une réponse efficace.
• Déploiement rapide de moyens supplémentaires : les pays peuvent demander l'aide de divers groupes d'experts dotés de compétences spécifiques adaptées aux besoins identifiés. Ces experts peuvent être rapidement déployés dans les pays touchés pour soutenir la riposte à l'urgence.
• Réseau de leadership : Les pays désignent des personnes les représentant chargées d'entrer en contact avec d'autres responsables afin de partager les meilleures pratiques et de coordonner la riposte. Parmi ceux-ci figurent des représentantes ou représentants d'organismes nationaux de santé publique, de centres nationaux d'opérations d'urgence ou d'autres experts en maladies.