WHO - World Health Organization

09/26/2024 | Press release | Distributed by Public on 09/26/2024 14:01

Allocution liminaire du Directeur général de l’OMS lors du point de presse sur la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la résistance aux[...]

Merci.

Permettez-moi tout d'abord d'exprimer ma profonde gratitude à l'égard de Madame la Première Ministre Mottley pour son leadership exceptionnel sur cette question cruciale pour la santé mondiale.

L'engagement politique est essentiel pour avancer sur n'importe quelle question, et Mme Mottley fait preuve d'engagement et mène une action de sensibilisation auprès d'autres dirigeants.

Alors, Madame la Première Ministre, soyez sûre que vous avez gagné le respect et la reconnaissance de tous les dirigeants ici présents.

Comme vous le savez, ce matin, les 193 États Membres de l'Organisation des Nations Unies devraient approuver la déclaration politique sur la résistance aux antimicrobiens.

Si elle est approuvée, cette déclaration montrera de façon évidente que les pays sont déterminés à lutter contre cette menace mondiale.

Aujourd'hui, la résistance aux antimicrobiens, qui cause plus d'un million de décès par an, est l'une des plus graves menaces pour la santé mondiale.

La résistance aux antimicrobiens pourrait anéantir 100 ans de progrès de la médecine et rendre à nouveau mortelles des infections aujourd'hui faciles à traiter.

Malgré la propagation rapide de la résistance, très peu de nouveaux antibiotiques voient le jour.

Aucun pays n'est à l'abri de cette menace, mais ce sont les pays à revenu faible ou intermédiaire qui sont le plus durement touchés.

La déclaration énonce un objectif : faire baisser de 10 % le nombre de décès associés à la résistance aux antibactériens dans le monde d'ici à 2030.

L'OMS aide les pays à faire face à la menace que représente la résistance aux antimicrobiens, mais pour atteindre l'objectif qui figure dans la déclaration, il faut agir au-delà du secteur de la santé pour protéger et promouvoir la santé animale, végétale et environnementale.

C'est pourquoi l'OMS, la FAO, l'OMSA et le PNUE collaborent étroitement dans le cadre de l'Alliance quadripartite, suivant l'approche « Une seule santé ».

L'OMS s'engage à officialiser le Secrétariat conjoint quadripartite, comme demandé dans la déclaration.

Elle s'engage également à créer un Groupe indépendant sur les données probantes concernant les mesures de lutte contre la RAM d'ici à l'année prochaine et à mettre à jour le Plan d'action mondial pour combattre la RAM d'ici à 2026.

Je félicite les États Membres pour leur détermination à faire face à cette menace et pour tous les efforts qu'ils ont déployés lors de la négociation du texte de cette déclaration.

Nous exhortons tous les pays à prendre immédiatement des mesures pour donner suite aux engagements pris dans la déclaration. L'OMS est prête à les y aider.

Je vous remercie.