90 ans de l’armée de l’Air et de l’Espace : une histoire qui se conjugue aussi au féminin

Elles sont nombreuses à avoir marqué l'histoire, à avoir fait preuve de témérité au fil des décennies. Elise Deroche est notamment la première femme à obtenir le brevet de pilote de l'aéroclub français en 1910. Maryse Bastié est, elle aussi, une aviatrice emblématique des années 90 au large palmarès de records aéronautiques. Sans oublier Caroline Aigle qui a permis aux femmes de passer le concours de l'école de l'Air à l'aube du 20^ème siècle. Toutes ont fait don de leur présent.

Aujourd'hui, les rangs de l'armée de l'Air et de l'Espace regroupent 24% de femmes la positionnant en tant qu'armée française la plus féminisée. Focus sur ces ailes de l'ambition.

Au plus près des ambassadeurs

Le capitaine Stéphanie, officier communication de la Patrouille de France et de la Voltige de l'Air depuis trois ans maintenant, en est le juste exemple. Ne serait-ce qu'au cours de notre échange, cette officier expérimentée n'a cessé de poser sa signature sur les ouvrages des plus jeunes : symbole d'un parcours qui inspire. Un parcours qui débute alors sur les bancs de l'école où Stéphanie étudie la communication et obtint son Master sans complexité. L'appel de l'engagement lui vint à l'issue de sa vie d'étudiante, où la quête d'identité intervient. En manque de sens, d'aventure et d'apprentissage, le capitaine fait le pas et signe son premier contrat dans l'armée de l'Air et de l'Espace en 2012. D'abord engagée en tant que volontaire sur la base aérienne 105 d'Evreux où elle enfile sa coiffe de communicante, elle devient par la suite aide de camp pour le chef d'Etat-Major de l'armée de l'Air et de l'Espace. Une riche expérience qui lui a permis d'appréhender les coulisses d'un commandement national.

En 2020, Stéphanie quitte l'état-major pour rejoindre la base aérienne 701 de Salon de Provence où se rencontrent des ambassadeurs emblématiques : la Patrouille de France et la Voltige de l'Air. Au quotidien, elle assure la communication de ces figures du ciel. Digital, rédaction, supervision et évènementiel, Stéphanie est sur tous les fronts.

Porter les couleurs de la France, c'est un objectif de haut vol dont elle s'applique à transmettre. Elle se confie « La réussite est intrinsèquement lié à la cohésion ! ». Dans son discours, cette dernière répète notamment la notion de fédération. « Fédérer, c'est primordial et les 90 ans sont d'ailleurs l'exemple parfait. Nous sommes tous réunis pour fêter une histoire, un passé commun mais surtout pour célébrer un futur empreint d'innovations. » énonce-t-elle.

Enfin, Stéphanie conseille celles et ceux qui hésitent à franchir le pas, peu importe la direction : « Saisissez les opportunités, ayez confiance en vos ambitions, osez, foncez. N'hésitez jamais. ». Sur ces mots, nous laissons le capitaine rejoindre ses équipes et reprendre les rouages de leur rayonnement.

Détecter et protéger : l'ambition du Sergent Myriam

Le sergent Myriam est engagé dans la force de protection depuis 4 ans. Affectée sur la base aérienne 702 d'Avord et employée en tant qu'opérateur sol-air au sein de l'Escadre Sol Air de Défense Aérienne (ESADA), Myriam ne regrette en aucun cas son choix. Souhaitant servir au drapeau, le domaine de la protection et notamment de la défense sol-air a été une évidence.

La défense sol-air concourt quotidiennement à la sécurité de l'espace aérien national mais également à la protection des théâtres d'opérations extérieurs. Avec ses dispositifs de détection à longue portée, tel que le système sol-air moyenne portée (SAMP), l'unité permet d'assurer une bulle de protection qui s'étend à 20 000 mètres d'altitude. Le champ de détection est large et s'étend du missile balistique jusqu'à l'avion de combat, en passant par le drone Reaper ou encore l'hélicoptère d'assaut. Myriam ne se lasse pas de ces outils de combat. « Tout ici me plait. J'ai la chance de pouvoir opérer au cœur de la défense aérienne française et de pouvoir effectuer ma mission sur des lieux insolites. Par ailleurs, pour l'anecdote, je connais Versailles sous toutes ses coutures. Dans le cadre de nos missions de protection, on a la chance de pouvoir visiter ces lieux mythiques et d'avoir accès aux coulisses. Les 90 ans me semblent presque familiers ! ». En effet, celle-ci représente son unité au cœur du Palais de Congrès, à l'occasion de l'anniversaire de l'armée de l'Air et de l'Espace. L'occasion de témoigner de son métier et de sa nécessité.

Être une femme dans la force de protection n'est absolument pas une problématique pour Myriam. Elle raconte que malgré l'effectif féminin peu nombreux, la synergie reste la même. L'unité est solidaire et prend plaisir à partir en missions ensemble, d'autant plus que ces dernières sont nombreuses. De trois à quatre mois, l'ESADA déploie son personnel en opérations extérieurs mais également lors de sommets européens ou encore d'évènements nationaux. Les Jeux Olympiques représentent un parfait exemple où nous retrouverons Myriam quelque part perchée, en région parisienne.

Au quotidien, elle assure notamment l'efficacité des missions avant et après le départ. Logistique, gestion de l'armement et du convoyage… la prépa-mission n'a plus rien à cacher à cette opératrice d'aplomb. Myriam est une Aviatrice qui inspire d'abord par sa détermination.

Tant d'autres Aviatrices portent la voix d'un engagement qui se polarise dans l'histoire.

Retrouvez ce jeudi 27 et vendredi 28 juin les récits de ces figures au cœur du Palais des Congrès avec des expositions inédites !