UNHCR - Office of the United Nations High Commissioner for Refugees

11/04/2024 | Press release | Distributed by Public on 11/04/2024 09:45

Une cheffe autochtone fait valoir la lutte pour la survie des siens au sommet mondial sur la biodiversité

Le 1er novembre, Esneda s'adressera à la Conférence des Nations Unies sur la biodiversité (COP16) à Cali, en Colombie. Elle y évoquera son parcours et les efforts déployés par son peuple pour protéger la nature et leur mode de vie. Elle se fera également la porte-parole de millions d'autres personnes à travers le monde, confrontées aux déplacements forcés et aux problèmes croissants en matière de climat et de biodiversité.

« La chose la plus importante pour moi, en tant que femme Yukpa, a été de faire connaître notre peuple et notre territoire », affirme-t-elle. « Nous poursuivons notre lutte, mais nous allons aussi aider le reste du monde à résister pour protéger l'environnement, la terre et l'air ».

Le travail d'Esneda dépasse déjà les frontières de sa propre communauté. En tant que conseillère en droits humains pour l'Organisation nationale des peuples autochtones de Colombie (ONIC), qui représente 57 organisations, et en tant que porte-parole des femmes autochtones au sein du groupe de travail national sur les victimes des conflits armés, elle défend les droits des peuples autochtones au niveau national.

Soutenu par le HCR, l'Agence des Nations unies pour les réfugiés, l'ONIC mène des actions de plaidoyer auprès des institutions, des autorités et des décideurs aux niveaux local et national. L'objectif d'Esneda est de sensibiliser le public, d'accroître la visibilité et de trouver des solutions pour les communautés autochtones toujours affectées par la violence et les déplacements forcés malgré l'accord de paix conclu en 2016 par la Colombie avec le plus grand groupe armé irrégulier du pays, les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC).

Depuis 1985, près de 694 000 personnes autochtones ont été déplacées de force par le conflit armé colombien, selon l'Unité nationale des victimes, dont plus de 73 000 rien qu'entre 2022 et 2024.

Alors que le peuple Yukpa se trouve déjà dans une situation de lutte pour sa survie, Esneda insiste sur le fait que les menaces posées par l'urgence climatique et la perte de biodiversité affecteront tout le monde, en tout lieu. Le seul espoir de solution réside dans l'action collective.

« Nos voix doivent s'unir pour le bien de notre mère la Terre, de l'eau, des arbres et de toute vie », conclut-elle. « Ensemble, nous devons protéger la vie de nos enfants et de toutes les personnes qui vivent sur cette planète ».