10/31/2024 | Press release | Archived content
Communiqué de presse
En 2022 et 2023, un journaliste a été tué tous les quatre jours simplement pour avoir fait son travail essentiel de quête de la vérité. Dans la majorité des cas, personne ne sera jamais tenu responsable de ces meurtres. J'appelle tous nos États membres à intensifier leurs efforts pour que ces crimes ne restent jamais impunis. Il est crucial de poursuivre et de condamner leurs auteurs pour prévenir de nouvelles attaques contre les journalistes.
Le nouveau rapport de l'UNESCO signale que le taux d'impunité reste très élevé : 85 % des meurtres de journalistes recensés par l'Organisation depuis 2006 sont considérés comme non élucidés. Si l'UNESCO note une tendance à la baisse - ce taux s'élevait à 89 % il y a six ans et à 95 % il y a douze ans - les États doivent accroître considérablement leurs d'efforts s'ils veulent empêcher de nouveaux crimes contre les journalistes.
Au cours des deux années couvertes par le rapport de l'UNESCO (2022-2023), 162 journalistes ont été tués. Près de la moitié des meurtres a eu lieu dans des pays en proie à des conflits armés, contre 38 % au cours des deux années précédentes (2020-2021).
Dans les autres pays, la plupart des journalistes a été tuée pour avoir couvert le crime organisé, la corruption ou lors de reportages sur des manifestations. Le rapport s'alarme du nombre croissant de femmes journalistes tuées : avec 14 victimes, il a atteint son plus haut niveau depuis 2017.
Afin de porter ce plaidoyer, l'UNESCO lance aujourd'hui sa campagne annuelle de sensibilisation qui sera publiée dans les journaux du monde entier. Son thème est « L'histoire en cache une autre». Le 6 novembre, l'UNESCO organisera une conférence mondiale sur la sécurité des journalistesdans les situations de crise et d'urgence avec l'Union africaine à Addis-Abeba. L'Organisation y présentera son « Registre mondial des mécanismes nationaux pour la sécurité pour les journalistes », qui promeut 56 mécanismes nationaux de protection des journalistes et au moins 12 plans d'action nationaux.
L'UNESCO, en partenariat avec International Women's Media Foundation, publiera par ailleurs un guide pour les psychologues travaillant avec des journalistes dans des situations d'urgence. Il vise à fournir aux psychologues des outils leur permettant d'offrir un soutien psychologique immédiat pendant les crises, une attention particulière est portée aux besoins des femmes journalistes. L'objectif est de stabiliser les processus émotionnels et cognitifs perturbés par des événements traumatisants, afin de permettre aux journalistes de prendre des décisions rationnelles essentielles à leur survie, tout en minimisant les actions impulsives qui pourraient les mettre en danger.
L'UNESCO organise également des dizaines d'autres événements dédiés dans le monde entier.
À propos de l'UNESCO
Avec 194 États membres, l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture contribue à la paix et à la sécurité en promouvant la coopération multilatérale dans les domaines de l'éducation, de la science, de la culture, de la communication et de l'information. L'UNESCO coordonne un réseau de plus de 2000 sites inscrits au patrimoine mondial, de réserves de biosphère et de géoparcs mondiaux ; de plusieurs centaines de villes créatives, apprenantes, inclusives et durables ; et de plus de 13 000 écoles associées, chaires universitaires, centres de formation et de recherche. Basée à Paris, l'Organisation dispose de bureaux dans 54 pays et emploie plus de 2 300 personnes. Sa Directrice générale est Audrey Azoulay.
« Les guerres prenant naissance dans l'esprit des hommes, c'est dans l'esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix » - Acte constitutif de l'UNESCO, 1945.
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