11/08/2024 | News release | Archived content
Vendredi 25 octobre 2024, familles, autorités civiles locales et militaires, délégations du Centre d'instruction des équipages de transport et du 1er régiment du train parachutiste se sont réunies pour honorer la mémoire des treize membres d'équipage qui ont perdu la vie en 1984, lors d'un accident en service aérien commandé sur la commune du Carbes, dans le Tarn.
Il y a 40 ans, le 23 novembre 1984, deux C160 Transall du Centre d'instruction des équipages de transport (CIET), alors stationnés sur l'ancienne base aérienne (BA) 101 Toulouse-Francazal, décollent pour une mission d'entraînement. Dans l'après-midi, les Transall F156 et F209 arrivent sur leur zone de travail et procèdent au largage de soldats du 8e régiment de parachutistes d'infanterie de marine (RPIMa). La mission est un succès, les deux équipages prévoient un retour en basse altitude. Quelques minutes plus tard, les deux aéronefs se percutent dans un large virage. Les carlingues sont retrouvées sur la commune de Carbes, dans le Tarn.
Au bilan, treize de nos frères d'armes ont perdu la vie dans cet accident, dont huit affectés au CIET et un venu de l'escadron de transport 2/64 « Anjou » : le commandant Poincelet (pilote commandant de bord), le commandant Florisiak (navigateur), le capitaine Julien (pilote), le lieutenant Galia (navigateur), le lieutenant Guyot (navigateur commandant de bord), le lieutenant Sire (pilote), le major Vochelet (mécanicien navigant), le major Borie (mécanicien) et l'adjudant Billard (pilote). Étaient également présents à bord, trois largueurs de la base opérationnelle mobile aéroporté (BOMAP), aujourd'hui connue sous le nom de 1er régiment du train parachutiste (RTP), l'adjudant-chef Hupliez, l'adjudant-chef Natton et le sergent-chef Thibault, ainsi qu'un photographe du Service d'information et de relations publiques de l'armée de l'Air (SIRPA AIR), l'adjudant-chef Ehrmann.
Vendredi 25 octobre 2024, des commémorations se sont tenues à Carbes. À l'arrivée des familles et des autorités civiles et militaires, un moment de recueillement a eu lieu, en présence d'associations telles que l'Association nationale du transport aérien militaire (ANTAM), le Souvenir français et les Ailes brisées. Après une messe à l'église Saint-Martin de Castres, la commémoration s'est poursuivie par une cérémonie militaire. Les honneurs ont d'abord été rendus aux quatorze drapeaux d'associations locales, suivis de la mise en place, près de la stèle commémorative, des drapeaux du CIET et du 1er RTP avec leurs gardes respectives. Après un mot de présentation, le représentant des Aviateurs a prononcé un discours empreint de respect et de mémoire, rappelant l'importance de rendre hommage aux disparus. Les autorités ont ensuite déposé des gerbes de fleurs en leur honneur. L'appel des morts a résonné, suivi d'une minute de silence et de l'hymne national, instaurant un temps de profond recueillement.
Cet accident demeure un rappel douloureux des dangers auxquels les équipages s'exposent au quotidien par l'exigence de leur préparation opérationnelle. La communauté du Transport aérien militaire (TAM) veille ainsi à préserver la mémoire de ceux qui, dans l'exercice de leur mission, ont fait le sacrifice ultime.
Depuis 78 ans, le CIET forme et prépare les équipages du TAM pour atteindre le niveau d'excellence requis à la réussite des opérations militaires aéroportées. Inscrit au sein de la Brigade aérienne d'assaut et de projection (BAAP), le rôle du CIET est essentiel dans la préparation des équipages dans le cadre des missions de projection aérienne, garantissant ainsi une formation adaptée aux exigences opérationnelles. Outre la formation, le CIET assure la standardisation des pratiques et des procédures, garantissant la sécurité et l'efficacité des opérations militaires. La BAAP, en tant que structure de référence pour les opérations de transport et d'assaut, garantit ainsi l'encadrement et le soutien des équipages, assurant la continuité des savoir-faire.