WHO - World Health Organization Regional Office for Europe

26/06/2024 | Press release | Distributed by Public on 27/06/2024 22:33

Croissance économique et santé vont de pair : le Forum international d’investissement pour la santé en Asie centrale met en évidence la manière dont les investissements dans la[...]

Suivant son mot d'ordre « La santé est le meilleur investissement », le tout premier Forum international d'investissement pour la santé en Asie centrale réunit des acteurs internationaux, régionaux et nationaux afin de mettre en évidence le potentiel de transformation des investissements dans la santé pour le développement durable dans les 5 États membres de l'OMS situés en Asie centrale.

Cet événement de 2 jours, organisé par l'OMS/Europe et le ministère kirghiz de la Santé sous le patronage du Président du Kirghizistan, vise à présenter les meilleures pratiques et les stratégies innovantes d'investissement dans la santé qui s'alignent sur les objectifs de développement durable (ODD). On citera notamment, à titre d'exemples, les partenariats public-privé et les outils de santé numérique visant à améliorer l'efficacité.

En ouvrant le forum, le docteur Hans Henri P. Kluge, directeur régional de l'OMS pour l'Europe, a déclaré : « ce n'est pas pour rien que nous sommes ici aujourd'hui, au cœur de l'Asie centrale. Alors que le reste de la Région européenne de l'OMS vieillit rapidement, l'Asie centrale compte une importante population jeune et instruite, dont près de la moitié a moins de 30 ans. Si l'on optimise le potentiel de la jeunesse, cela donnera à l'Asie centrale un avantage dans les décennies à venir. »

Le docteur Kluge a en outre ajouté : « entre-temps, la croissance économique reste solide. Le produit intérieur brut devrait globalement augmenter de 4,1 % cette année, soit plus qu'ailleurs dans la Région européenne de l'OMS. Ces 2 indicateurs - démographiques et économiques - offrent à l'Asie centrale une occasion unique de donner un coup de fouet à son développement, d'investir dans des secteurs essentiels, dont la santé, et, en fin de compte, d'améliorer la vie de millions d'habitants de cette région diverse et superbe. »

M. Edil Baisalov, vice-Premier ministre kirghiz, a déclaré : « la plus grande richesse dont disposent les nations, les familles et les individus, c'est la santé. Le meilleur investissement est donc un investissement dans la santé. » Il a mis en avant la nécessité de renforcer la coopération régionale en matière de recherche médicale et de programmes de formation, et a plaidé en faveur de l'intégration des technologies modernes telles que l'intelligence artificielle et la télémédecine.

Pendant 2 jours, les participants au forum ont examiné les approches progressistes relatives à tout un ensemble de thématiques comme l'amélioration de l'accès aux soins de santé primaires, la lutte contre la tuberculose et le VIH/sida, l'atténuation du changement climatique, l'amélioration de la préparation aux situations d'urgence ainsi que la lutte contre les taux élevés de maladies non transmissibles, telles que les maladies cardiovasculaires et le cancer.

L'Asie centrale, qui compte 76,5 millions d'habitants, est sur une trajectoire positive en matière de santé. Ces 20 dernières années, l'espérance de vie a en effet augmenté de 5,2 ans pour les hommes et de 4 ans pour les femmes, tandis que la mortalité maternelle a diminué de moitié.

La région mène des actions décisives pour atteindre les ODD grâce à l'engagement politique de haut niveau pris par les gouvernements et aux importants investissements consentis par un nombre croissant de donateurs et les pays d'Asie centrale eux-mêmes dans le secteur de la santé et les secteurs connexes. Or, il est urgent d'accélérer les progrès, ce qui nécessite un soutien substantiel de la part des principaux partenaires de développement et un engagement constant de la part des pouvoirs publics et des acteurs du secteur de la santé.

La croissance économique prometteuse de l'Asie centrale, de plus de 4 % par an, représente actuellement plus du double du taux de croissance de l'Union européenne. Le secteur de la santé contribue dans une très large mesure à cette croissance : en tant qu'employeur et acheteur de biens et de services, il figure parmi les 10 premiers secteurs de l'économie régionale. En raison de l'effet multiplicateur de l'investissement dans la santé - pour l'économie, la cohésion sociale, la régénération de l'environnement et le capital humain - il devrait également en être un plus grand bénéficiaire.

Depuis l'adoption de la Feuille de route de l'OMS/Europe pour la santé et le bien-être en Asie centrale, le Kazakhstan, le Kirghizistan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Turkménistan collaborent de plus en plus aux initiatives de santé.

La feuille de route décrit 11 domaines d'action, comme renforcer les soins de santé primaires, faire progresser la transformation numérique des soins de santé, améliorer la protection financière, réduire la charge des maladies transmissibles et non transmissibles, et instaurer des environnements sains et verts.

Le Forum vise à établir de nouveaux partenariats et à prendre de nouveaux engagements, notamment de la part des donateurs et partenaires internationaux, pour investir dans les infrastructures et les innovations en matière de santé, en garantissant un avenir où la santé est le fondement de la prospérité et de la stabilité en Asie centrale.