WFP - World Food Programme

11/21/2024 | Press release | Distributed by Public on 11/21/2024 07:51

Pas d'amélioration de la sécurité alimentaire en République démocratique du Congo, où un quart de la population continue de souffrir de la faim

Kinshasa - 25,6 millions de personnes sont toujours confrontées à des niveaux de crise ou d'urgence de l'insécurité alimentaire en République démocratique du Congo (RDC), selon le dernier rapport du cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC). La violence armée, la poursuite du conflit et la flambée des prix des denrées alimentaires sont à l'origine d'une insécurité alimentaire aiguë qui affecte les personnes déplacées et les retournés.

Malgré des niveaux élevés de la faim, la RDC dispose de terres fertiles et de ressources en eau abondantes et possède la capacité inhérente d'atteindre l'autosuffisance en matière de production alimentaire. Cependant, diverses causes sous-jacentes telles que l'intensification du conflit dans l'est de la RDC, l'impact du changement climatique et des épidémies, et le manque d'investissement dans le développement rural empêchent le pays d'atteindre l'autosuffisance alimentaire.

Alors que l'insécurité alimentaire globale en RDC reste stagnante, la situation dans les provinces orientales de l'Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu s'est détériorée. En raison du conflit et des déplacements continus, 6,2 millions de personnes devraient être confrontées à des niveaux de crise ou d'urgence de la faim, contre 5,4 millions à la mi-2024. En raison d'inondations intenses, le Tanganyika est désormais la province la plus touchée par l'insécurité alimentaire en RDC.

"Les chiffres de l'IPC parlent d'eux-mêmes. Nous devons agir et veiller à ce que le soutien aux moyens d'existence soit fourni au niveau approprié. La FAO s'est engagée à renforcer la résilience des ménages confrontés à l'insécurité alimentaire grâce à des interventions ciblées sur les impacts du changement climatique dans les secteurs de l'agriculture, de la pêche et de l'élevage", a déclaré le Représentant de la FAO, Aristide Ongone Obame.

Le conflit dans l'est de la RDC a perturbé la production agricole vitale et la croissance des infrastructures essentielles. Il s'agit d'une crise alimentée par l'évolution de la dynamique des groupes armés et des luttes pour les ressources, exacerbée par des tensions géopolitiques profondément enracinées. En conséquence, plus de 6,5 millions de personnes sont aujourd'hui déplacées dans les trois provinces orientales de l'Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

"En 2025, nous devons travailler davantage sur la résilience et le renforcement des systèmes alimentaires en RDC pour aider les familles à sortir de la faim", a déclaré Peter Musoko, Representant et Directeur Pays du Programme Alimentaire Mondial (PAM) des Nations Unies en RDC. "Dans un contexte aussi fragile, le coût de l'inaction est vraiment impensable. Ensemble, nous devons travailler avec le gouvernement et la communauté humanitaire pour augmenter les ressources destinées à cette crise négligée."

Bien que les besoins dépassent les ressources disponibles, le PAM a apporté une assistance alimentaire à 1,95 million de personnes au cours du seul mois d'octobre 2024. Alors que les besoins humanitaires continuent de croître, le PAM est confronté à un déficit de financement critique de 350 millions de dollars au cours des six prochains mois pour fournir une aide alimentaire et nutritionnelle essentielle aux personnes les plus vulnérables.

En 2024, la FAO a besoin de 233,9 millions de dollars pour son assistance en RDC. A la fin du mois de septembre, la FAO a aidé 3 millions de personnes sur les 3,6 millions prévues et a besoin de plus de ressources financières pour combler le déficit actuel.

Rapport disponible ici

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Notes aux éditeurs:
Les niveaux élevés d'insécurité alimentaire aiguë (ou de faim aiguë) concernent les populations en phase 3 de l'IPC ou plus. Les populations classées en phase 3 (crise) et en phase 4 (urgence) de l'IPC ont besoin d'une action urgente pour sauver des vies, réduire les écarts de consommation alimentaire et protéger les moyens de subsistance. En phase 3, les familles peuvent avoir recours à des aliments moins préférés ou moins nutritifs, sauter des repas ou vendre des actifs productifs pour mettre de la nourriture sur la table ; en phase 4, elles peuvent avoir recours à des stratégies plus extrêmes telles que la vente du dernier animal qui leur fournissait un moyen de subsistance ou la mendicité.

L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) est une agence spécialisée qui dirige les efforts internationaux pour vaincre la faim. Elle vise à transformer les systèmes agroalimentaires, en les rendant plus efficaces, inclusifs, résilients et durables pour une meilleure production, une meilleure nutrition, un meilleur environnement et une meilleure vie, sans laisser personne de côté. L'objectif de la FAO est de parvenir à la sécurité alimentaire pour tous et de veiller à ce que les populations aient un accès régulier à une nourriture de qualité suffisante pour mener une vie active et saine.

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Le Programme Alimentaire Mondial des Nations unies (PAM) est la plus grande organisation humanitaire au monde. Il sauve des vies dans les situations d'urgence et utilise l'aide alimentaire pour ouvrir la voie à la paix, à la stabilité et à la prospérité pour les personnes qui se remettent d'un conflit, d'une catastrophe ou de l'impact du changement climatique.

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