11/05/2024 | Press release | Distributed by Public on 11/05/2024 15:45
Cette transcription est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs.
(Quinze heures cinquante et une minutes)
Mme Prass : Bonjour. J'ai déposé cet après-midi une pétition de plus de 2 600 signatures pour demander au gouvernement de la CAQ d'accorder le statut de langue officielle à la Langue des signes du Québec et au ASL American Sign Language dans les tribunaux, dans les domaines de la santé et services sociaux, dans les domaines de l'éducation, comme ça se fait en Ontario depuis 2007. Et cette reconnaissance a eu lieu dans plus de 60 pays à travers le monde, y compris quatre provinces. Et on demande au gouvernement du Québec de rejoindre ces voix-là pour une vraie reconnaissance pour ces plus de 864 000 personnes au Québec, dont presque 10 % de la population, qui présentent une déficience auditive permanente. Également, avec le vieillissement de la population que nous avons au Québec, ce chiffre ne va que s'accentuer dans les prochaines années, et donc le besoin va augmenter davantage.
Le Québec vit présentement une pénurie d'interprètes. Il y a seulement une université, l'UQAM, qui offre un programme pour la Langue des signes québécoise. Et ça devient un enjeu. Parce qu'autant qu'on veut protéger la langue française il faut aussi protéger la Langue des signes québécoise. Et on ne veut pas que, comme c'est le cas dans la plupart du pays, que ce soit American Sign Language qui soit le seul qui soit vraiment utilisé. Donc, c'est une question de reconnaître cette langue aussi pour aider à la sauvegarder.
On sait que, comme j'ai dit, il y a presque 865 000 personnes au Québec, et il y a moins de 250 interprètes dans la province. Donc, ce qu'on propose, entre autres, on voudrait voir le gouvernement offrir une subvention aux étudiants qui vont étudier pour devenir interprètes en LSQ, comme ça se fait pour les infirmières ou ça se fait avec les étudiants qui étudient en psychologie, et ensuite vont rejoindre le réseau public. Déjà, SIVET, qui est le plus important centre d'interprétation au Québec, nous dit qu'il y a 120 demandes qui doivent être refusées par mois en manque... de raison d'interprètes. Et c'est des rendez-vous médicaux, c'est des rendez-vous, dans le cas de la justice, donc des éléments qui sont très importants dans la vie d'une personne. Et on veut stimuler les inscriptions dans ces... dans ce programme-là justement en élevant aussi le niveau de qualification pour s'assurer qu'il y a assez d'interprètes sur le terrain, pas seulement pour desservir la population présente, mais celle qui va grandir, avec les années, de notre population aînée.
Donc, ce qu'on veut, c'est qu'également les différents ministres concernés se parlent, que ce soit le ministre des Services sociaux, celui de la Justice, celui de la Sécurité publique, Éducation et Santé. On veut vraiment qu'il y ait un effort de toutes ces parties-là pour répondre aux réalités des personnes malentendantes ou sourdes.
Encore une fois, c'est une question d'accessibilité. Parce que, si nos jeunes ont une... nos jeunes qui ont des problèmes auditifs ont cette reconnaissance-là de la langue des signes, ils auront accès à une meilleure éducation, ensuite, ils auront accès à de meilleures possibilités dans leur cas de leur... de leur profession. Ce qu'on demande justement de cette subvention, entre autres, et de mettre en place des services, ce n'est pas un investissement. C'est vraiment... Je veux dire, ce n'est pas une dépense. C'est vraiment un investissement pour cette population qui sont des Québécois à part entière, et devrait... On devrait respecter leurs droits fondamentaux comme on le fait pour tous les Québécois.
Donc, et justement, je vous donne l'exemple aujourd'hui. Et je remercie d'ailleurs les représentants de REQIS, qui sont avec nous aujourd'hui, ressources québécoises pour l'inclusion sociale des personnes sourdes et malentendantes, qui, justement... avec qui on... qui ont initié cette pétition dont j'ai le privilège de parrainer. Et, juste pour vous donner un exemple... Les choses ont bougé vite aujourd'hui. Donc, les personnes qui sont... certaines personnes qui sont derrière moi auraient pris la parole avec un interprète, mais il n'y avait pas d'interprètes disponibles à l'Assemblée nationale dans un délai aussi court. Et tout le monde devrait avoir le droit de s'exprimer à l'Assemblée nationale quand c'est leur chance de le faire.
Donc, ce n'est que le début. On va continuer de travailler ensemble justement pour sensibiliser le gouvernement, sensibiliser la population...
Mme Prass : ...et en espérant qu'on verra une reconnaissance et une loi, qui sera mise en place, pour respecter les droits fondamentaux de cette population. Merci.
Journaliste : ...
Mme Prass : Oui. Parfait. Sure. Oui. Hi. I'm proud to have just deposited a petition with over 2 600 signatures for Québec Government to officially recognize «la langue des signes québécoise», LSQ, an American Sign Language as official language in Québec, which would give the population of people who have auditory issues the ability to receive interpreter services whether it be in just regarding justice, regarding health and social services or regarding education. There almost 10% of the Québec population, over 864 000 people, who identify as having a permanent auditory issue. And so, we want to make sure that their fundamental rights are respected, just like all other Quebeckers are, and that they have a right to interpreters when they have to go to a hospital, when they have to go to... There's currently only 7 ASL interpreters in the entire province and as our population ages and more... are present, that need is only going to increase.
So, we want… we want everybody in Québec to be treated in the same way, have access to the same rights, and this is the case. And we would also like to see the Government provide a «bourse», a bursary to students who want to enter university to study... to become an interpreter, because there's currently only one university in Québec that provides the course, and we want to find a way to stimulate more young people to go into that field, as we know that the need for them is only going to increase in the next few years.
So, this is just the beginning. It's not the end of the fight and bringing awareness to the Government and to the population about this issue. And so, we hope to come back with some results, positive results that the Government will put forth. Thank you.
(Fin à 15 h 58)