09/23/2024 | Press release | Archived content
Selon un nouveau rapport publié conjointement par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l'UIT (Union internationale des télécommunications), investir aujourd'hui 0,24 dollar des États-Unis supplémentaire par patient et par an dans les interventions de santé numérique, telles que la télémédecine, la messagerie et les agents conversationnels (chatbots), peut contribuer à sauver plus de 2 millions de vies mises en péril par les maladies non transmissibles (MNT) au cours de la prochaine décennie. Cet investissement pourrait également permettre d'éviter près de sept millions d'événements graves et d'hospitalisations, réduisant ainsi considérablement la pression sur les systèmes de santé à l'échelle mondiale.
La publication intitulée « Going digital for noncommunicable diseases: the case for action », un argumentaire d'investissement en faveur du numérique dans la lutte contre les MNT, a été lancée lors d'un événement organisé par le gouvernement gambien au cours de la 79ème Assemblée générale des Nations Unies, en collaboration avec l'UIT et l'OMS.
« L'avenir de la santé passe par le numérique. Mais pour concrétiser cette vision, nous avons besoin à la fois de ressources et de collaboration », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l'OMS. Aucune organisation ne peut y parvenir seule. Nous appelons les gouvernements, les partenaires et les donateurs à s'unir, à investir de manière stratégique et à veiller à ce que ces innovations qui sauvent des vies parviennent à ceux qui en ont le plus besoin.
« La révolution numérique a le potentiel de déclencher une révolution de la santé », a déclaré la Secrétaire générale de l'UIT, Doreen Bogdan-Martin. « À l'UIT, une véritable connectivité universelle est une priorité, car le numérique est un catalyseur pour atteindre les objectifs fixés dans des secteurs clés tels que la santé et l'éducation. Nous appelons à une plus grande collaboration entre les secteurs de la santé et de la technologie, y compris à la mise en place d'une infrastructure publique numérique solide, essentielle à la fourniture de services de santé numériques pouvant profiter aux populations partout dans le monde, sans laisser personne de côté.
Les maladies non transmissibles, telles que les maladies cardiovasculaires, le cancer, le diabète et les maladies respiratoires chroniques, sont responsables de plus de 74 % des décès chaque année dans le monde, et nombre d'entre eux sont évitables. Bien que des progrès significatifs aient été accomplis dans la lutte contre les MNT, l'intégration des technologies de santé numériques dans les systèmes de santé traditionnels reste un défi. Le rapport montre qu'il est urgent d'exploiter ces technologies pour déployer à plus grande échelle les interventions efficaces et atténuer la charge croissante qui pèse sur les systèmes de santé dans le monde entier.
Quatre facteurs de risque majeurs liés à notre environnement quotidien - le tabagisme, de mauvaises habitudes alimentaires, l'usage nocif de l'alcool et l'inactivité physique - induisent des réponses de notre organisme qui augmentent également le risque de MNT : l'hypertension artérielle, l'obésité, l'hyperglycémie et l'augmentation du cholestérol. Les outils numériques, y compris les services de messagerie mobile et les chatbots, peuvent aider les individus à comprendre comment agir sur les facteurs de risque modifiables, et les encourager à acquérir des habitudes plus saines.
Les personnes atteintes de MNT nécessitent un suivi régulier et une prise en charge continue, et nombre d'entre elles ont besoin de soins spécialisés à long terme. Les outils numériques tels que la télémédecine peuvent les aider à surmonter les obstacles à l'accès aux soins de santé. Les données et les outils en temps réel destinés aux professionnels de la santé peuvent également contribuer à la prise de décisions éclairées concernant leurs patients.
Alors que plus de 60 % des pays ont élaboré une stratégie de santé numérique, on constate souvent un manque d'intégration des nouvelles technologies dans les infrastructures de santé existantes. Le rapport appelle les pays à investir dans les infrastructures publiques numériques et à promouvoir des normes et une interopérabilité permettant de surmonter les obstacles critiques à la réalisation du plein potentiel de la santé numérique.
Le rapport sert de schéma directeur, et vient compléter l'Initiative mondiale de l'OMS sur la santé numérique et la Stratégie mondiale pour la santé numérique 2020-2025. Le secrétariat de l'Équipe spéciale interorganisations pour la prévention et la maîtrise des maladies non transmissibles ainsi que l'OMS et l'UIT s'engagent, notamment via le programme Be He@lthy, Be Mobile, à fournir aux gouvernements un appui adapté en matière de planification stratégique et de plaidoyer.
Voici quelques exemples de l'engagement de l'OMS et de l'UIT pour aider les pays à passer au numérique :
L'équipe spéciale interorganisations de l'Organisation des Nations Unies pour la prévention et la maîtrise des maladies non transmissibles (équipe spéciale des Nations Unies pour les MNT) a été créée en 2013 par le Secrétaire général des Nations Unies pour apporter un appui aux États Membres dans l'intensification de leur action contre les MNT. Son rôle est de rassembler le système des Nations Unies dans la lutte contre les MNT et les problèmes de santé mentale. Elle utilise ses réseaux et ses compétences pour aider les gouvernements à élaborer et à mettre en œuvre des réponses efficaces pour prévenir et maîtriser les MNT. Réunissant plus de 46 organismes des Nations Unies, ainsi que la Banque mondiale et les banques régionales de développement, l'équipe spéciale des Nations Unies pour les MNT promeut une démarche faisant intervenir tous les services de l'État et tous les secteurs de la société.
De plus amples informations sur l'équipe spéciale des Nations Unies pour les MNT sont disponibles à l'adresse : https://uniatf.who.int/.
Pour d'autres informations, veuillez vous adresser à :
Alexeï Koulikov : [email protected].
Neneh Sallah : [email protected].
Des copies numériques du rapport sont disponibles en ligne.