Le choix de l’économie circulaire pour répondre à la tripe crise...

Développer un modèle de société basé sur l'économie circulaire est essentiel pour répondre efficacement et durablement aux enjeux environnementaux actuels : changements climatiques, pollution et perte de biodiversité. Afin d'encourager et soutenir cette transition circulaire, les parties prenantes de différents états membres européens se sont réunies le 17 novembre à Bruxelles, sous l'impulsion de la future Présidence belge. Plusieurs consensus, détaillés dans le rapportBE Presidency Circular Economy Stakeholder workshop, se sont déjà dégagés en faveur d'un système circulaire de production et de consommation visant à optimiser l'utilisation des ressources tout en réduisant l'empreinte environnementale.

La Présidence belge entend placer l'économie circulaire en haut de l'agenda politique, à travers 3 objectifs principaux :

• Consolider et assurer la mise en œuvre du Green Deal européen et du Plan d'action pour l'économie circulaire (PAEC).
• Élargir et repositionner le concept d'économie circulaire.
• Lancer un processus pour le développement d'un cadre européen sur l'économie circulaire et la gestion durable des ressources.

L'économie circulaire est encore trop souvent cantonnée à la gestion des déchets et au recyclage. Cette rencontre a mis l'accent sur la nécessité d'intégrer le concept de suffisance (sufficiency) dans la définition de ce modèle économique car l'objectif commun reste bien la réduction de notre empreinte sur l'environnement et les ressources. Nous devrions donc développer progressivement des pratiques qui permettent, à partir de modes de production et de consommation alternatifs, d'utiliser moins de ressources tout en garantissant un niveau élevé de bien-être humain.

La gestion des ressources naturelles, élément clé du modèle circulaire, est cruciale pour atteindre les objectifs environnementaux. Le rapport "Global Resource Outlook - 2024" de l'International Resource Panel (IRP) dont la sortie officielle est prévue fin février 2024 durant l'UNEA 6, mentionne que plus de 60 % des impacts climatiques peuvent être attribués à l'utilisation des ressources et 40 % à la pollution.

Le développement d'un cadre global sur l'EC et la gestion durable des ressources ont reçu une large adhésion. Ce cadre devrait reposer sur une base légale solide et adopter une approche transversale en intégrant davantage les politiques liées au climat, à la biodiversité, à la pollution et à la justice sociale. Le rapport de l'IRP précise en effet que les modèles de gestion des ressources devraient suivre une « logique de transition juste » pour obtenir de meilleurs résultats.

La manière dont les sociétés décident d'utiliser les ressources influence cette triple crise planétaire. L'économie circulaire est un des outils majeurs dont dispose l'Europe pour y faire face. Pour être la plus efficace possible, cette réponse devrait embrasser les propositions du rapport BE Presidency Circular Economy Stakeholder workshop, présentant notamment une vision élargie du modèle circulaire et renforçant les politiques environnementales actuelles.