11/05/2024 | Press release | Distributed by Public on 11/05/2024 10:58
La commission des affaires étrangères a interrogé mardi Dubravka Šuica, candidate croate au portefeuille méditerranéen.
Le Président et les coordinateurs des groupes politiques de la commission des affaires étrangères se réuniront à 18h30 pour évaluer les performances et les qualifications de la commissaire désignée.
Dans sa déclaration introductive, Mme Šuica a souligné l'importance de la région méditerranéenne pour l'avenir de l'Europe. Elle a souligné l'influence croissante de la Russie et de la Chine, la nécessité de travailler sur une initiative de coopération transméditerranéenne pour renforcer la sécurité énergétique de l'Europe, l'importance de la protection de l'environnement ainsi que la nécessité de gérer les migrations.
La région traverse une période critique pour la paix et la sécurité et l'UE doit clairement indiquer qu'elle est son premier partenaire privilégié lorsqu'il s'agit de résoudre des questions comme les pressions démocratiques, les enjeux du changement climatique ou les questions économiques, a déclaré la commissaire désignée, ajoutant que l'une de ses priorités serait de mettre en place un nouveau Pacte pour la Méditerranée constituant un "partenariat d'égal à égal".
En ce qui concerne le Moyen-Orient, Mme Šuica a déclaré qu'une nouvelle stratégie était nécessaire, stratégie qui soutiendra une solution à deux États et qui soutiendrait l'autorité palestinienne dans ses réformes et contribuerait à apporter la paix au Liban. Mme Šuica a également souligné qu'elle s'engagerait à travailler sur une coopération plus étroite avec les pays du Golfe et à élaborer des partenariats stratégiques avec chacun des six pays.
Partenariats stratégiques, Palestine, accords migratoires
Les députés ont interrogé la commissaire désignée sur la manière dont elle envisage de faire de l'UE un acteur plus fort au Moyen-Orient et dans le voisinage méridional, sur les initiatives qu'elle prévoit de lancer et sur la question de savoir si elle poursuivra des accords de partenariat plus stratégiques comme ceux que l'UE a déjà conclus avec l'Égypte et la Tunisie. Elle a répondu qu'elle dirigerait immédiatement la préparation du nouveau Pacte pour la Méditerranée, comprenant des accords avec des pays, similaires à ceux passés avec la Tunisie et l'Égypte et renforçant les liens commerciaux et économiques avec ces pays. Mme Šuica a déclaré que l'Europe était actuellement une importante pourvoyeuse de financements, mais qu'elle n'endossait pas de rôle important dans la région, et a ajouté "nous souhaitons que cela change". Elle a également souligné que les négociations en vue d'un accord de partenariat stratégique de l'UE avec la Jordanie étaient déjà en cours, tout en exprimant l'espoir d'en conclure un avec le Maroc.
Les députés ont également demandé à la commissaire désignée comment elle entendait traiter la question sensible de l'UNRWA, l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, compte tenu de la récente décision d'Israël d'interdire l'agence des Nations unies. Mme Šuica a répondu que, si elle était confirmée, elle continuerait à financer à la fois l'Autorité palestinienne et l'UNRWA. Elle a également précisé que l'UE continuerait à donner des moyens d'action et à soutenir l'Autorité palestinienne, qui est le principal interlocuteur palestinien pour le futur processus de construction de l'État.
Les députés ont également abordé d'autres sujets comme la manière dont Mme Šuica entendait lutter contre la migration illégale, procéder à des retours involontaires et faire face, aux provocations illégales et aux violations du droit international commises par la Turquie en Méditerranée orientale. Répondant à une question sur la manière dont elle envisage de faire respecter les clauses relatives aux droits humains dans les accords migratoires avec les pays tiers, Mme Šuica a déclaré qu'elle était attachée aux droits humains et à l'État de droit, soulignant que "tous nos accords incluent la protection des droits humains" et qu'"il existe des clauses et des mécanismes permettant de contrôler cette situation".
Prochaines étapes
Sur la base des recommandations de la commission, la Conférence des Présidents (la Présidente du Parlement, Roberta Metsola, et les Présidents des groupes politiques) devrait procéder à l'évaluation finale et déclarer les auditions closes le 21 novembre. Une fois que la Conférence des Présidents aura déclaré toutes les auditions closes, les lettres d'évaluation seront publiées.
L'élection par les députés de l'ensemble du collège des commissaires (à la majorité des suffrages exprimés, par appel nominal) est actuellement prévue lors de la session plénière du 25 au 28 novembre à Strasbourg.