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09/06/2024 | News release | Distributed by Public on 09/06/2024 19:47

L'OMS et les CDC Afrique lancent un plan conjoint pour intensifier la réponse à l'épidémie de mpox

Pour renforcer et accélérer la réponse à l'épidémie actuelle de mpox en Afrique, les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont lancé vendredi un plan de réponse conjoint pour le continent afin de soutenir les efforts des pays pour freiner la propagation du virus, sauver et protéger des vies.
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Le lancement du Plan stratégique de préparation et de réponse au mpox fait suite aux déclarations d'une urgence de santé publique de sécurité continentale le 13 août 2024 par des CDC Afrique et d'une urgence de santé publique de portée internationale le 14 août 2024 par l'OMS.

« Nous sommes fiers de lancer conjointement ce plan qui réunit toutes les parties prenantes dans une approche coordonnée pour lutter contre les épidémies de mpox à travers l'Afrique », a déclaré le Dr Jean Kaseya, directeur général des CDC Afrique.

« Cette stratégie unifiée garantit que tous les partenaires sont alignés sur des objectifs communs, éliminant les doublons et maximisant l'impact », a-t-il ajouté.

Stratégie unifiée

Le budget global estimé pour le plan de six mois, couvrant la période de septembre 2024 à février 2025, est proche de 600 millions de dollars, dont 55 % sont alloués à la réponse au mpox dans 14 États membres touchés et à la préparation dans 15 autres États membres, tandis que 45 % sont consacrés au soutien opérationnel et technique par l'intermédiaire de partenaires.

« Il s'agit d'une étape importante dans une action coordonnée entre nos agences pour soutenir les pays en renforçant l'expertise, en mobilisant les ressources et les capacités pour stopper rapidement et efficacement la propagation du mpox », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique. « En nous unissant, nous pouvons accomplir davantage, et notre force collective nous mènera plus loin, en veillant à ce que les communautés et les individus soient protégés contre la menace de ce virus ».

Au cours des trois dernières années, les cas de mpox ont augmenté à un rythme sans précédent en Afrique. En plus des épidémies liées aux zoonoses, la transmission interhumaine intensifiée par les comportements sexuels et d'autres facteurs nécessite une attention urgente et une réponse renforcée.

Pour faire face aux épidémies actuelles de mpox, une stratégie globale est essentielle pour une gestion et une atténuation efficaces.

Approche centrée sur la communauté

Le Plan stratégique de préparation et de réponse au mpox met l'accent sur une approche multisectorielle centrée sur la communauté, adaptée à l'épidémiologie et aux profils de risque uniques de chaque État membre. Le plan renforce la surveillance, les tests de laboratoire, l'engagement communautaire et garantit la disponibilité de contre-mesures essentielles, tout en construisant des systèmes de santé résilients et équitables.

Dans le cadre du plan, les États membres sont classés en quatre catégories en fonction de leur statut de mpox et de leur niveau de risque :

  • Pays avec une transmission interhumaine soutenue
  • Pays avec des cas humains sporadiques depuis janvier 2022 ou des réservoirs zoonotiques endémiques
  • Pays nécessitant une préparation renforcée en raison de la proximité de pays où la transmission est en cours.
  • Tous les autres pays ne faisant pas partie des trois catégories.

Des actions prioritaires sont décrites pour chaque catégorie afin de guider les stratégies nationales de réponse à l'épidémie de mpox.

Le plan comprend des mesures visant à renforcer la surveillance, la détection en laboratoire, la gestion des cas, la prévention et le contrôle des infections, la vaccination, la communication des risques et l'engagement communautaire ainsi que la recherche et l'innovation.

L'OMS et les CDC Afrique collaboreront avec les parties prenantes, notamment les agences des Nations Unies, les organisations non gouvernementales et la société civile, qui participeront aux piliers pertinents de la réponse.