President of French Polynesia

05/09/2024 | Press release | Distributed by Public on 05/09/2024 19:43

La Vice-présidente rencontre le président de l’Académie marquisienne à Hakahau et les ayants droit du site notoire Tohua Ma’uia situé à Hohoi – ‘Ua pou

Éliane TEVAHITUA, Vice-présidente, ministre de la Culture, de l'Environnement, du Foncier et de l'Artisanat, en charge des Relations avec les Institutions et sa délégation ont rencontré Georges Toti TEIKIEHUUPOKO, directeur de l'Académie marquisienne, à Hakahau - 'Ua Pou, le mercredi 8 mai 2024.

Le directeur a rappelé la genèse du dossier de candidature des Îles Marquises au patrimoine mondial de l'UNESCO, en précisant qu'au départ, celui-ci ne concernait que des sites culturels majeurs présents sur chacune des îles et qu'il avait fallu très rapidement faire le lien avec les milieux marin et terrestre, lieux de vie des communautés locales. Il a rappelé que l'on ne pouvait pas faire l'impasse sur le milieu marin, parce que les premiers Marquisiens étaient arrivés par la mer et vivaient en grande partie de la mer. Pour preuve, de nombreux sites culturels recèlent des pétroglyphes marins. C'est sur le fondement de ces constats que le concept d'inscription d'un bien mixte fut alors envisagé.

Monsieur TEIKIEHUUPOKO confirme que depuis le début de l'élaboration du dossier d'inscription, il y a de cela plus de 30 ans, les populations avaient déjà bien assimilé le processus dans toutes les vallées et que s'agissant des détracteurs contemporains du classement, ce dernier rappelle surtout l'influence négative d'étrangers sur ces communautés !

Le président de l'Académie marquisienne a ensuite fait part à la Vice-présidente d'un courrier transmis au ministre de la Culture du précédent Gouvernement, par lequel l'association sollicitait la possibilité de modifier les statuts de l'Académie marquisienne de manière à pouvoir intégrer des volontaires qui viendraient en renfort de l'équipe académique actuelle. En effet, de nombreux jeunes marquisiens, mais également des personnes ressources des différentes îles souhaitaient devenir membres de l'académie, et ont la capacité d'apporter une véritable plus-value aux travaux linguistiques de l'académie, tels que Teiki HUUKENA ou encore Jacques PELLEAU.

Actuellement, les dispositions du statut prévoient 13 membres répartis à raison de 2 membres par île, ce qui peut être bloquant dans le cas où l'Académie voudrait intégrer davantage de membres par île, du fait que certaines îles n'apportent pas de candidats.

La Vice-présidente a rappelé qu'elle finalisait la mise à disposition d'espaces pouvant servir de lieux de réunions, de partage et de rencontre entre les Académies, qui seraient ainsi réunies en un seul lieu à Papeete, dans le bâtiment de la Culture, où siège déjà l'Académie tahitienne. Ainsi, les Marquises pourront disposer d'un espace, au même titre que les Australes, les Raromata'i et les Tuamotu et les Gambier.

La Vice-présidente s'est ensuite rendue sur le site notoire du Tohua Ma'uia, à Hohoi, où elle a pu rencontrer la famille des ayants droit dudit site qui restent, à ce jour, opposés au classement UNESCO, convaincus qu'ils seraient dépossédés de leurs terres et de leur patrimoine.

Elle les a rassurés en confirmant que ni le Pays, et encore moins l'UNESCO ne les exproprieraient ou les dépossèderaient de leur patrimoine et qu'ils restaient propriétaires du site et de leurs terres, comme aujourd'hui, et à plus forte raison une fois le classement validé. Elle les a encouragés à s'investir et à impliquer leurs enfants dans la gestion et la valorisation de ce site exceptionnel qu'ils détiennent et qui fait partie du circuit de visite des touristes, de l'Aranui notamment.